Le nouveau DPE de nouveau en vigueur depuis le 1er novembre
La nouvelle méthode de calcul du DPE est entrée en vigueur en juillet 2021. Objectif : proposer un outil plus simple, plus clair, plus fiable. Mais c’était sans compter sur les logements les plus anciens, construits avant 1975, pour lesquels ce nouveau calcul a révélé de nombreuses anomalies. En conséquence de quoi, l’exécutif a décidé de suspendre temporairement l’affichage des nouveaux DPE réalisés durant ce laps de temps, et de proposer un nouvel audit gratuit une fois le problème résolu. Et c’est semble-t-il désormais chose faite, depuis le 1er novembre.
« À la suite de l’analyse réalisée sur le nouveau DPE, une nouvelle méthode de calcul qui prend en compte l’identification et la correction des anomalies pour les logements datant d’avant 1975 a été précisée dans un arrêté paru au Journal officiel le 14 octobre 2021 ». (Source : Service Public)
Les propriétaires d’un bien, qu’ils souhaitent le mettre en location ou le proposer à la vente, doivent impérativement être en mesure de fournir les informations relatives au DPE. Pour rappel, celui-ci se présente sous la forme d’un graphique coloré, affichant une lettre de A à G. La lettre A révèle un logement performant, généralement bien isolé. La lettre G, la plus faible, fait état d’un logement énergivore, qualifié de passoire thermique. Les factures d’énergie peuvent s’y trouver majorées.
Une décote jusqu’à 13 % pour les passoires thermiques en zone C
À quoi servent le DPE et la classe énergétique ? En premier lieu, à renseigner le futur habitant des lieux sur sa consommation énergétique et ainsi lui permettre d’estimer le montant de ses factures d’énergie. Mais selon les Notaires de France, cette notation a également un impact sur la valeur des logements. En se basant sur les données des ventes immobilières de 2020, leur étude démontre que les maisons étiquetées F ou G, situées en zones C (les plus rurales, sans tension immobilière) on subit une décote à la vente de 13 % par rapport à un même bien ayant une classe énergétique D. En revanche, plus la tension immobilière est manifeste, moins la classe énergétique semble avoir d’impact note l’étude. Ainsi, l’écart n’est plus que de -3 % entre une maison ayant un DPE F ou G et une maison classée D, lorsqu’elle est située en Île-de-France ou en zone A (Lyon, Lille, Marseille).
Même tendance pour les logements les plus performants, notés A, B ou C. En zones tendues, la plus-value générée est moindre qu’en zones détendues. Et à Paris, ce constat est particulièrement marqué. Dans certains quartiers ou pour certains biens, les Notaires de France n’observent même parfois qu’un impact très marginal de la classe énergétique sur le prix des logements. À l’inverse, en comparaison, en zone C, les logements classés A et B ce sont vendus en moyenne 21 % plus chers que les mêmes biens classés D.
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