La location de studios a toujours le vent en poupe

Malgré les envies d’espace, les locataires sont de plus en plus nombreux à se loger en studio

Dans un communiqué de presse publié le 4 janvier 2022, la plateforme LocService.fr livre les résultats de son observatoire 2021 du marché de la location immobilière et des conséquences de l’épidémie de Covid-19. Si l’envie d’espace n’a jamais été aussi marquée, la part de petits logements est en hausse en 2021, par rapport à 2020. Un constat qui démontre d’ailleurs de fortes disparités entre la réalité du marché locatif et les aspirations profondes des locataires.

En 2021, les studios représentent 36 % des locations contre 32 % en 2020. En comparaison, la demande locative sur ce type de biens représente 25 % des intentions en 2021 contre 27 % en 2020. Autrement dit, les locataires veulent de moins en moins se loger en studio ou T1, mais y sont de plus en plus contraints. En ce qui concerne les autres types de logements, les évolutions sont moins marquées : 26 % des locataires souhaitaient se loger en T2 en 2020 contre 27 % en 2021. Et effectivement, ces logements représentent respectivement 26 % et 27 % du marché locatif. Seules les maisons connaissent des variations significatives. 18 % des intentions de locations en 2020 contre 20 % en 2021. Mais dans la réalité, faute de biens disponibles, les maisons individuelles représentent 8 % du marché en 2020 contre 5 % en 2021.

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Baisse généralisée de la surface des biens et hausse des loyers

Autre évolution, celle de la surface des biens loués et du montant des loyers au m². En 2020, le bien moyen s’étirait sur 46 m² contre 42 m² en 2021. Il fallait en outre débourser 3,4 % de moins pour se loger, le loyer moyen s’affichant désormais à 695 euros par mois, charges comprises.

En réalité, cette tendance s’explique assez simplement par la part grandissante d’étudiants locataires en 2021. En 2020, en effet, de nombreux élèves avaient pris la décision de rester chez leurs parents compte tenu des incertitudes rythmant l’année universitaire (cours en présentiel, confinement etc.). Ils sont désormais de retour sur le marché de la location.

Communiqué LocService.fr « Bien sûr, tous ces chiffres cachent de fortes disparités. Ainsi, par rapport à la province, l’Ile-de-France est pratiquement deux fois plus chère en termes de loyer au mètre carré, et Paris est 2,7 fois plus chère ».

L’enquête conclut par le pouvoir locatif immobilier selon les grandes villes françaises. En 2021, avec 695 euros de loyer mensuel, il était ainsi possible de se loger dans 15 m² à Paris, 35 m² à Bordeaux, 46 m² à Toulouse, 48 m² à Rennes, 57 m² à Rouen et 59 m² à Orléans.