La valeur verte des logements selon le DPE, leur nature et leur localisation
Le DPE (diagnostic de performance énergétique) serait-il devenu un critère incontournable dans le choix d’un logement ? À en croire une étude des Notaires de France portant sur la « valeur verte » et dont les résultats ont été rendus le 14 novembre dernier, c’est le cas.
Notaires.fr : « La valeur verte définie l’augmentation de valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre, toutes choses égales par ailleurs et selon les bases notariales ».
Ainsi, selon les observations des notaires, plus le résultat du DPE est mauvais (on parle de passoires thermiques pour les classes énergétiques F ou G) plus le prix de vente d’un bien est bas. Qui plus est, les acquisitions de passoires thermiques sont désormais toujours adossées à un projet de rénovation énergétique.
Réalisée à partir des transactions de l’année 2021, cette étude ne prend donc en compte que partiellement les biens vendus sous l’égide du nouveau DPE entré en vigueur le 1er juillet 2021, mais réellement en application depuis le 1er novembre 2021. Il faudra donc attendre l’année prochaine pour constater véritablement les effets du DPE sur le prix de vente des biens. À noter que selon le ministère de la Transition écologique ce nouvel outil porte désormais à 7,2 millions le nombre de passoires thermiques en France.
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Résultat du DPE : les maisons plus impactées que les appartements
En l’état, par rapport à un même bien étiqueté D, le prix de vente est plus élevé lorsqu’il bénéficie d’une classe énergétique A ou B que lorsqu’il est étiqueté F ou G. Cela dépend toutefois de la nature du bien (appartement ou maison) et de sa localisation. Par exemple, en région PACA, on a observé une décote de l’ordre de 10 % pour les appartements anciens les plus énergivores en 2021, tandis que les appartements notés A ou B se vendaient 3 % plus chers. En Nouvelle-Aquitaine, le ratio atteint +10 % pour les logements performants et -11 % pour les passoires thermiques. En Occitanie, les appartements énergivores ne sont dévalués « que » de -5 % tandis que les logements A et B sont vendus 16 % plus chers en moyenne. En Bourgogne-Franche-Comté, en Bretagne ainsi que dans les Hauts-de-France en revanche, les appartements anciens passoires thermiques ne sont pas vendus moins chers qu’un logement classé D. Seuls les logements performants peuvent être négociés à la hausse. En raison de la surface habitable plus élevée qui fait donc grimper le coût des travaux, les maisons sont dans l’ensemble plus impactées par le DPE que les appartements.
Avec un marché immobilier très spécifique, l’Île-de-France présente une valeur verte très relative. La surcote et la décote sont faibles, en particulier à Paris. Cela s’explique par un marché tendu et des prix élevés.
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