Le logement pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages
Après deux années rythmées par la crise sanitaire, l’année 2022 s’est illustrée par une hausse historique des prix à la consommation et de l’inflation, qui n’avait pas été constatée depuis 30 ans. Un contexte alourdi par une hausse des prix des logements et par les dépenses énergétiques.
27,8 %
Dès lors, dans ce 28ème rapport de la fondation Abbé-Pierre, on y dénombre 4,1 millions de personnes mal logées et 12,1 millions de personnes fragilisées dans le cadre de leur logement (charges impayées, copropriétés en difficulté, etc.) soit un total de près de 15 millions de personnes.
Les femmes plus exposées au mal-logement
Profitant du débat qui a eu lieu sur le thème du mal-logement début février, la fondation Abbé-Pierre a appelé à la remobilisation générale, en particulier le Gouvernement, pour qui le logement « devrait être un des premiers sujets de préoccupation » a clamé Christophe Robert, délégué général de la fondation. L’association qui souhaite qu’une proposition de loi voit le jour, a rappelé ses propositions pour lutter contre le mal-logement : produire 150 000 logements sociaux chaque année, faire baisser les prix de l’immobilier, lutter contre les passoires thermiques et œuvrer pour la redistribution.
Et d’insister sur les inégalités qui existent parmi les publics les plus précaires. Les femmes sont, ainsi, moins souvent propriétaires d’un bien immobilier lorsqu’elles ne sont pas en couple. Une tendance liée notamment aux différences de salaires et à une inégalité de traitement hommes-femmes lors des successions. Tandis que les femmes quittent le domicile de leurs parents entre 18 et 21 ans, les hommes attendent plus longtemps, en moyenne 23 ans. Dès lors, les femmes sont plus exposées au mal-logement en cas de rupture, lorsqu’elles effectuent cette démarche pour suivre un compagnon et n’apparaissent pas sur le bail.
Pour résumer, la fondation Abbé-Pierre insiste sur les difficultés rencontrées par les femmes célibataires, celles à la tête de familles monoparentales ainsi que les personnes LGBTQ+, dont l’orientation sexuelle constitue dans bien des cas un facteur de vulnérabilité lorsqu’il s’agit du logement. Le rapport pointe également du doigt les violences conjugales.
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