Action cœur de ville : un succès à l’heure du bilan
Lundi 24 avril dernier, Bruno Arcadipane, président d’Action Logement Groupe a dressé un premier bilan du programme Action Cœur de ville après cinq ans de déploiement. Sur la période 2018-2022, quelque 25 220 logements sociaux et intermédiaires ont été produits dans 235 villes françaises. Un travail qui aura permis aux territoires concernés de passer du statut de villes moyennes à celui de « villes exemplaires » selon Bruno Arcadipane.
« 55% des opérations financées concernent des programmes de diversification (accession sociale à la propriété, locatifs privés ou à loyers intermédiaires) alors que 7 % ciblent des besoins spécifiques émergents : résidences intergénérationnelles, logements en « coliving », résidences pour jeunes salariés. » Banque des Territoires.
La totalité des opérations réalisées « portent sur du foncier artificialisé » note Action Logement, soit une surface de 400 000 m² qui a ainsi été économisée.
Une seconde phase centrée sur les entrées de villes et « l’écologie de terrain »
La deuxième phase du programme, appelée ACV 2 (pour Action Cœur de ville 2) devrait débuter bientôt, une fois contractualisée la convention 2023-2027 qui doit être signée avec l’État. Pour cette seconde étape, Action Logement Groupe envisage dès à présent de mobiliser 250 millions d’euros par an. En novembre dernier, l’ex-ministre déléguée chargée des collectivités territoriales, Caroline Cayeux, avait annoncé qu’une enveloppe minimum globale de 5 milliards d’euros sur quatre ans bénéficierait à la phase 2 du dispositif. À titre de comparaison, 3,8 milliards d’euros ont été débloqués par le groupe durant l’ensemble de la phase 1 pour des opérations d’aide aux salariés, de prêts et d’investissements.
Action cœur de ville a été créé dans le but de donner un second souffle aux centres-villes, mais la vacance des bâtiments anciens, ainsi que le devenir des quartiers de gares et d’entrées de villes devraient être au cœur des attentions de ce second volet. Une place de choix sera également faite à « l’écologie de terrain » grâce à la sobriété énergétique et foncière. Cela devrait prendre la forme d’une lutte contre l’étalement urbain, de renaturation, de rénovations et du traitement des friches, expliquait alors l’ex-ministre.
Si Bruno Arcadipane est persuadé que la contractualisation devrait être effective « dans les semaines qui viennent », le retard est dû au report de deux événements clé pour le secteur du logement : l’arbitrage des propositions du CNR logement finalement repoussé au 5 juin et la signature du Pacte de confiance entre le ministre du logement et les collectivités locales.
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