Projet de loi de finances pour 2025 : ce qui change pour les locations meublées et la rénovation énergétique

Statut LMNP : un avantage fiscal modifié, mais toujours attractif

 L’une des mesures phares du budget 2025 concerne la fiscalité des locations meublées. Longtemps favorisés par un régime fiscal attractif, les propriétaires LMNP verront leurs avantages réduits en 2025. Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) permet actuellement aux propriétaires de bénéficier d’avantages fiscaux selon le régime d’imposition choisi :

• La possibilité de déduire les charges effectives liées au bien immobilier dans le cadre du régime réel ;
• L’application d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs pour le régime micro-BIC.

Si les avantages liés aux différents régimes d’imposition ne changent pas, le PLF 2025 prévoit, dans le cadre du régime réel, de réintégrer l’amortissement dans le calcul de la plus-value d’un bien LMNP au moment de sa vente.

Le Premier ministre Michel Barnier a en effet annoncé vouloir supprimer cette niche fiscale et la modification pourrait entraîner une hausse de la fiscalité pour les propriétaires vendant leur bien. Les effets sur le marché locatif restent cependant à relativiser : cette mesure n’aurait un impact réel que pour les investisseurs pratiquant une stratégie d’achat-revente rapide.

Le budget ajusté de MaPrimeRénov’ en 2025

Autre point clé du budget 2025 : la réduction des crédits alloués à MaPrimeRénov’, le dispositif phare d’aide à la rénovation énergétique des logements. Le gouvernement prévoit de diminuer l’enveloppe budgétaire de cette aide d’environ 1 milliard d’euros, passant de 3,3 milliards en 2024 à 2,3 milliards en 2025. À l’inverse, la TVA sur les chaudières à gaz devrait augmenter, passant de 5,5 % à 20 %. Une mesure visant à encourager les ménages à opter pour des solutions de chauffage plus économes en énergie, telles que les pompes à chaleur.

Cette coupe budgétaire s’explique par la sous-utilisation des crédits alloués en 2024, selon le ministère de l’Économie. Les conditions d’éligibilité à MaPrimeRénov’ pourraient également être resserrées à partir de 2025, avec un retour aux critères de début 2024, favorisant les rénovations d’ampleur. L’évolution des barèmes des revenus fiscaux des foyers éligibles n’a pas encore été communiquée. Malgré cette réduction, il faut noter que le budget 2025 reste supérieur à celui de 2023.