Convention citoyenne pour le Climat : 149 propositions, 3 rejetées
Lundi 29 juin, Emmanuel Macron s’est adressé aux 150 de la Convention citoyenne pour le climat. L’occasion pour lui de réaffirmer sa volonté de réduire les surfaces bétonnées dans les villes françaises. Il a également dénoncé « l’étalement » des logements en périphéries des villes moyennes, responsable en partie selon lui du « mal-logement ».
Pour le moment à l’état d’étude, les 149 propositions de l’Assemblée citoyenne, dont trois ont été refusées, pourraient avoir des conséquences importantes sur le logement de demain si elles étaient adoptées.
« Arrêter la bétonisation, c’est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau ».
Emmanuel Macron – 29 juin 2020
Fin de l’urbanisation des villes : des logements plus hauts et des terrains plus petits ?
Qui dit moins de surface urbanisable, dit nécessairement des logements plus hauts. Ainsi, selon l’Institut du Management des Services Immobiliers, la moyenne actuelle des bâtiments de R+3 étages ou R+4 étages (comprendre 4 ou 5 niveaux) pourrait dès lors passer à R+5 étages ou R+6 étages. Une configuration qui pourrait impacter considérablement le visage des agglomérations. Mais pour l’heure, c’est toute une politique d’urbanisation que doivent repenser les collectivités, ce qui peut nécessiter du temps. Les grands buildings dans les villes françaises, ce n’est donc pas pour demain.
Une des solutions les plus envisageables, d’ailleurs revendiquée par la Convention Citoyenne, consiste à rénover l’existant plutôt qu’à construire à outrance. Il s’agit de ne pas artificialiser les sols des villes où des friches commerciales, industrielles et artisanales existent et permettent d’accueillir de nouveaux logements. Pas de bétonisation supplémentaire si des espaces sont disponibles.
Concernant le prix de l’immobilier neuf, celui-ci pourrait encore grimper si les surfaces constructibles se font plus rares. Pour les professionnels, tout l’enjeu consisterait alors à vendre des logements au même prix, tout en incluant un prix du foncier plus important. Cela représenterait un coup dur pour la filière déjà affaiblie ces derniers mois.
Quant aux maisons individuelles, leurs parcelles pourraient être considérablement réduites dans les années à venir. Les maisons de plain-pied devraient se raréfier au profit de maisons à étages. À titre d’exemple, en dix ans, les terrains des maisons individuelles en Bretagne et en Occitanie sont passées de 800 et 1000 m² à quelques 200 m² environ.
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