Logements vacants : le plan du gouvernement
Le 6 mai dernier, le Gouvernement a dévoilé son nouveau service en ligne dédié aux locations immobilières de l’État. L’occasion de faire le point sur le plan national contre les logements vacants, initié en février 2020. Un plan qui, comme le rappelle le Gouvernement, a permis de développer deux outils : Lovac, une base de données qui renseigne les collectivités et les services de l’Etat sur les vacances de logement, d’un point de vue fiscal et foncier, et « zéro logement vacant », une solution pour identifier et localiser ces logements.
Dans ce contexte, le Gouvernement a également lancé fin janvier, un appel à candidatures pour identifier des collectivités pilotes et ainsi leur donner accès en avant-première à l’outil numérique « zéro logement vacant » avant de le proposer à l’ensemble du territoire. 229 dossiers ont ainsi été déposés, ce qui a permis au Gouvernement d’identifier 57 collectivités territoriales lauréates.
Rappelons également que le plan du Gouvernement contre la vacance locative intègre un volet financier à destination des collectivités et des particuliers. Il permet notamment de financer des travaux, des études, des diagnostics et un accompagnement personnalisé.
Les 68 territoires pilotes
L’expérimentation proposée par le Gouvernement sur le plan local, et présentée par la ministre déléguée au logement, Emmanuelle Wargon, entend lutter contre la vacance locative. Les territoires sélectionnés pourront non seulement utiliser l’outil « zéro logement vacant » dès la fin de l’année 2021, mais également bénéficier d’aides de la part de l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat). Les autres, ceux qui n’ont pas été retenus pour l’heure, bénéficieront toutefois d’un accès prioritaire à la base de données Lovac.
Le plan du Gouvernement résulte d’un constat simple : les logements privés et inoccupés depuis plus de deux ans sont estimés à 1 million en France. 100 000 d’entre eux sont habitables rapidement, sans travaux préalables. Ils ne sont pas loués pour des questions d’ordre juridique ou suite à une mauvaise expérience liée à la location.
Parmi les 57 premières collectivités retenues, citons les métropoles de Bordeaux, de Lille, de Grenoble ainsi que les communautés d’agglomération de Cahors, Châlons-en-Champagne et Aurilllac. Elles seront ensuite rejointes par 44 autres territoires tests, qui bénéficieront de crédits d’ingénierie attribués pour encourager la mise sur le marché (de la vente ou du locatif) de ces biens.