Alors que dans les grandes villes françaises, les prix de l’immobilier continuent de flamber, certaines astuces permettent d’acheter un peu de surface à vivre supplémentaire sans se ruiner. Il s’agit notamment des appartements situés en rez-de-chaussée et de ceux en souplex. Quelques concessions qui peuvent vous faire économiser plusieurs milliers d’euros.
Des biens sous-cotés, de belles opportunités à la clé
Rez-de-chaussée, « souplex », combles aménagés sont autant de biens ou de pièces atypiques qui n’ont pas toujours la préférence des acheteurs immobiliers. Pourtant, ces biens sous-côtés présentent un prix à l’achat entre 10 et 50 % moins cher que les biens traditionnels. Autre paramètre encore plus intéressant, la répercussion sur les loyers pratiqués n’est pas équivalente. Ainsi, il est possible d’acquérir un appartement sous les combles avec une décote de 50 % tout en demandant un loyer 30 % moins cher que ceux habituellement pratiqués.
Les rez-de-chaussées sur rue sont quant à eux 10 % moins chers que les appartements situés plus haut. Si dans certains cas, vivre à l’étage 0 est synonyme de nuisances sonores ou même d’insécurité, l’opération séduit parfois les habitants à la recherche d’accessibilité comme les seniors ou les professionnels en libéral. D’autant qu’il existe également des rez-de-chaussées sur cour qui ne présentent qu’une décote de 5 % mais également moins de désagréments.
Les biens surcotés comme ceux avec jardin, balcon avec vue et sans vis-à-vis sont quant à eux de 5 à 50 % plus chers que les biens traditionnels. En revanche, les loyers pratiqués évoluent rarement aussi vite, ce qui ne présente pas d’intérêt pour un investissement locatif.
Des décotes appréciées alors que les prix sont toujours à la hausse
-6m² à Angers, -4m² à Marseille, -3m² à Bordeaux et à Reims, -2m² à Lyon, Nantes et Grenoble, de nombreuses grandes villes françaises ont vu le pouvoir d’achat immobilier des ménages chuter encore un peu plus durant les 6 premiers mois de l’année.
Dans ces conditions, les investisseurs locatifs ont tout intérêt à compenser ce manque à gagner en se tournant vers des surfaces considérées comme atypiques. Le » souplex » peut, dans ce cas, être une bonne solution en proposant à la fois plusieurs niveaux de vie et de l’originalité. Construit sur les mots sous-sol et duplex, le « souplex » utilise en effet généralement une partie en rez-de-chaussée et une autre en sous-sol ou dans une ancienne cave aménagée.
Avec une décote comprise entre 30 et 50 % selon l’état du bien et des loyers seulement à 20 % sous ceux du marché, le « souplex » ne doit toutefois pas faire oublier l’humidité qui peut régner dans ce type de pièce ce qui exclut généralement l’installation d’une chambre ou d’une pièce d’eau. En revanche, la construction d’un plancher en verre pour faire entrer la lumière peut-être une bonne idée pour valoriser l’ensemble.
Biens et pièces atypiques : soyez vigilants
Attention cependant, dans un contexte de marché en tension où l’offre peine à égaler la demande, « souplex », rez-de-chaussée et appartements sous les toits peuvent paradoxalement être surévalués. Les spécialistes recommandent par ailleurs de ne pas investir ou aménager de « souplex » en-deçà de 12m² desquels il faut déjà déduire la surface occupée par l’escalier.
En outre, il est important de s’assurer qu’un tel bien est reconnu comme une habitation et non comme une cave. Le changement d’état est coûteux, notamment fiscalement et fait augmenter le nombre de tantièmes détenus au sein de la copropriété.