Climatisation : un atout pour conclure une vente
Si le prix d’achat et le taux du crédit immobilier sont évidemment des paramètres déterminants pour tout achat immobilier, les futurs acquéreurs sont attentifs à d’autres critères. La climatisation, au même titre que la piscine et l’exposition du bien, retient l’attention des acheteurs, soucieux de leur confort thermique, échaudés par plusieurs épisodes de canicule.
Selon Meilleurtaux et l’Ademe, (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), 25 % des ménages français étaient ainsi équipés d’un climatiseur en 2020, contre seulement 14 % en 2016. Si cet équipement n’est pas une condition menant à l’acte d’achat, il constitue cependant un atout de taille.
Lors d’un achat immobilier, le prix d’achat du bien, son emplacement (notamment par rapport au lieu de travail), l’état général du logement et ses équipements (balcon, terrasse, parking, garage, piscine, etc.) sont les critères déterminants pour l’acquéreur.
Rafraichissement des bâtiments : un enjeu environnemental
Néanmoins, le climatiseur pose un problème d’ordre environnemental et écologique. En juillet dernier, déjà, un arrêté municipal interdisait les commerçants de Paris d’utiliser une climatisation tout en laissant les portes de leur boutique ouverte. D’autres villes ont, elles aussi, pris cette décision. Dans la Capitale, il existe d’ailleurs un réseau de 89 kilomètres de tuyaux permettant de distribuer la climatisation dans quelque 800 lieux stratégiques de la ville (le palais de l’Élysée, le Louvre, l’Assemblée nationale, etc.). Le système fonctionne à l’énergie renouvelable, grâce à des centrales qui utilisent l’eau de la Seine. Côté logements, certains élus réfléchissent à formuler des propositions visant à interdire les climatiseurs « split » qui tendent à rejeter de la chaleur dans l’espace public. À la place, des solutions de rafraîchissement passif sont à l’étude.
Selon l’Ademe, les climatiseurs sont responsables d’environ 5 % des émissions de CO² des bâtiments. En 2020, 800 000 d’entre eux se sont vendus à des particuliers ou à des entreprises, contre 350 000 par an auparavant. Les épisodes de chaleur ayant tendance à se multiplier et à s’intensifier, on peut craindre que ce type d’acquisitions se multiplient. L’Ademe martèle qu’il est « impératif de maîtriser cette évolution pour en limiter l’impact au maximum ». Et de prodiguer des conseils pour limiter le recours à la climatisation, faire entretenir son matériel régulièrement par des professionnels, bien choisir son équipement et son système et modérer son usage.
- À lire sur ce sujet : les astuces pour refroidir son logement sans climatisation
Installer un climatiseur : attention à la réglementation
Si vous avez décidé d’installer un système de climatisation, soyez particulièrement vigilant, notamment si celle-ci affecte l’aspect du bâtiment ou les parties communes. Le texte de référence n’est autre que l’article R421-17 du code de l’urbanisme, qui s’applique aussi bien aux installations de climatiseurs sur un balcon qu’aux installations au sein d’un logement situé en copropriété. Dès lors, « les travaux ayant pour effet de modifier l’aspect extérieur d’un bâtiment existant, à l’exception des travaux de ravalement, doivent être précédés d’une déclaration préalable ». Cette déclaration est nécessaire pour les équipements de type « split » puisqu’ils se présentent en deux blocs, le second étant placé sur la façade du bâtiment pour permettre l’évacuation de l’air chaud. Au sein d’une copropriété, ce type de clim’ nécessite de respecter le règlement en vigueur et peut être soumis au vote de l’assemblée générale. Une fois l’accord obtenu, c’est le bailleur qui assume les frais et prend en charge l’installation, cela même si la demande émane d’un locataire. L’obligation de déclaration et d’autorisation préalable ne concerne toutefois pas les climatiseurs mobiles installés en intérieur.
Où partir cet été pour ne pas souffrir de la chaleur ?
Selon Meilleurtaux, les seniors âgés de 60 à 64 ans n’ont pas hésité à changer leurs habitudes estivales pour aller trouver un peu de fraîcheur. Alors que la Côte d’Azur semblait jusqu’à présent avoir leur préférence, la Vendée et son littoral ont enregistré une hausse de fréquentation de 6 % pour cette tranche d’âge.
Il y a quelques semaines, le Figaro proposait une liste des destinations idéales pour passer l’été au frais. Au Nord de la France, c’est la Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, la Côte d’Opale et la Bretagne qui retiennent l’attention. La Montagne offre également son lot de fraîcheur, loin de la foule. De même que la côte Atlantique. Le quotidien recommande également à ceux qui le peuvent de différer leurs congés de quelques semaines afin de profiter du Sud de la France avec des températures plus clémentes.
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