Dépenses 2019 : un scénario fidèle aux prévisions
Pour la seconde année consécutive, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) est fidèle aux prévisions. Ce texte a été présenté jeudi 7 novembre en Conseil des ministres par le ministre de l’Économie et des finances, Bruno Lemaire et le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin. Il fait suite à une première présentation qui a eu lieu fin septembre dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2020.
De son côté, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) qui est « chargé d’apprécier le réalisme des prévisions macroéconomiques du gouvernement et de vérifier la cohérence de la trajectoire de retour à l’équilibre des finances publiques avec les engagements européens de la France » a adopté un avis relatif sur ce projet de loi. Le scénario présenté au mois de septembre est inchangé par rapport à celui proposé dans le cadre du PLFR, mais les dépenses d’investissement des collectivités locales pourraient être revues à la hausse.
Avis n° HCFP-2019-4 – « Le Haut Conseil relève que les recettes fiscales pourraient être un peu plus élevées que prévu par le Gouvernement. Il note à l’inverse l’existence d’un risque de dépassement portant sur les dépenses des collectivités locales, principalement d’investissement ».
Un déficit de 3,1% et une croissance de 1,4%
Pour l’année 2019, le PLFR prévoit un déficit de 3,1% et une croissance de 1,4%. Des chiffres inchangés par rapport aux dernières prévisions. Pour le Haut Conseil, « les hypothèses d’inflation et de masse salariale sont vraisemblables. La prévision de croissance, légèrement supérieure à la plupart des prévisions disponibles, reste atteignable ». Et de préciser toutefois que les dernières données publiées par l’Insee pour le troisième trimestre laissent entrevoir un accroissement de l’activité pour la fin de l’année.
Grâce à des recettes fiscales finalement plus élevées que prévu, le solde budgétaire initialement estimé à – 107,7 milliards d’euros s’améliore de 10 milliards d’euros. Des dépenses de l’ordre de 3 milliards d’euros seront par ailleurs imputées sur l’exercice 2019 avec entre autres : 800 millions d’euros pour la prime d’activité, 600 millions d’euros liés à la réforme de l’APL (aide personnalisée au logement) et 300 millions d’euros pour la prime à la conversion automobile.
Le Haut Conseil attire toutefois l’attention sur une possible augmentation des dépenses d’investissements des collectivités locales. Il estime malgré tout que les prévisions de recettes, de dépenses et de solde des administrations publiques pour l’année 2019 sont « plausibles ».
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