Augmentation mesurée des charges de copropriété en 2019 mais supérieure à l’inflation
L’Association des responsables de copropriété (ARC), créée en 1987 et dirigée par Emile Hagége, a récemment publié son dixième rapport annuel intitulé « Observatoire des charges de copropriété ». On y apprend que les charges de copropriétés ont augmenté en moyenne de 2 % entre 2018 et 2019, soit un niveau bien inférieur au +5 % constatés entre 2017 et 2018. Mais la hausse est tout de même continue et supérieure en 2019 aux +1,1 % de l’inflation.
On estime dès lors que les charges de copropriété représentent 50 €/m² par an, dont un tiers est dédié aux frais de chauffage. Les deux tiers sont par ailleurs occupés par le chauffage, les frais de gardiennage et d’entretien.
Le chauffage coûte près de 15€/m² par an aux copropriétaires
En 2019 d’ailleurs, le coût du chauffage en copropriété est resté stable par rapport à l’année précédente. Dans certaines régions, il a même baissé. Un phénomène qui s’explique par un automne et un hiver plus doux qu’à l’accoutumée, ce qui a occasionné des températures plus clémentes dans les logements et donc logiquement, des besoins en chauffage moindres. Ce constat est global malgré une augmentation des tarifs nationaux de l’électricité (+5,5 %) et du fioul (+3,4 %). Reste que 28,7 % des charges de copropriété sont toujours dédiés au chauffage, ce qui représente en moyenne 14,6 €/m² par an.
De leur côté, les frais relatifs au gardiennage (+2,2%) et à l’entretien (+2%) ont augmenté mais de manière mesurée.
La rémunération des syndics de copropriété en hausse
Tandis que les frais de chauffage, de gardiennage et d’entretien se maintiennent à un niveau plutôt stable du fait d’une recherche permanente de maîtrise des coûts et une mise en concurrence des prestataires, les frais de gestion et d’assurance s’envolent.
Décret n° 2015-342 du 26 mars 2015 : « La loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové a inscrit le principe d’une rémunération forfaitaire des syndics. Elle prévoit également que les parties au contrat de syndic doivent se conformer à un contrat type ».
Malgré la mise en place du contrat-type et la multiplication de la facturation au forfait, les honoraires des syndics professionnels ont augmenté de 2 % en 2019 et les facturations de « prestations particulières » au temps passé et non au forfait se sont multipliées. En conséquence de quoi les copropriétaires ont subi une hausse des frais de gestion de l’ordre de 4 % en 2019.
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