Pas d’interdiction des chaudières à gaz
Le gouvernement a finalement décidé de rebrousser chemin : l’interdiction généralisée d’installation du chauffage au gaz, d’ici 2026, un temps évoquée par le ministère de la Transition énergétique au mois de juin 2023, n’aura pas lieu. L’exécutif préfère prendre son temps pour analyser l’ensemble des avis reçus lors de la consultation publique sur la décarbonation du bâtiment. En revanche, toutes les aides facilitant l’accès à ce type de chauffage seront supprimées à compter de la rentrée 2023. L’objectif : favoriser l’invitation à d’autres solutions de chauffage plus vertes et les filières industrielles alternatives. L’industrie de la chaudière à gaz représente pas moins de 210 000 installateurs. Un savoir-faire et une main d’œuvre qualifiée qu’il aurait fallu reconvertir en un temps record pour coller aux nouvelles exigences environnementales.
Vers des chaudières hybrides ?
Aujourd’hui, en France, 18 % des émissions de CO2 sont générées par le secteur du bâtiment, dont la moitié provient du chauffage au gaz. Pour autant, l’achat d’une pompe à chaleur (PAC) n’est pas à la portée de toutes les bourses, et reste techniquement contraignante concernant son installation. Dans l’habitat résidentiel collectif par exemple, l’installation de PAC est souvent impossible, à moins de raser totalement les bâtiments et de reconstruire. C’est pourquoi, une solution intermédiaire pourrait faire son apparition : l’installation de chaudières à très haute performance énergétique. Des pompes à chaleur hybrides, ou des chaudières d’appoint en complément d’une pompe à chaleur sont également des solutions qui pourraient permettre de ne pas saturer le réseau électrique tout en ayant un coût réduit pour le consommateur.
12 millions
Les chaudières hybrides pourraient permettre de réduire la consommation d’énergie de 40 % et les émissions de CO2 du secteur de 70 %. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher déclarait cette semaine vouloir « s’appuyer sur des chaudières hybrides ». Autrement dit, utiliser l’électricité pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage des saisons intermédiaires, et le gaz pour les pointes de froid en hiver. Pour ce faire, Engie a déjà réclamé des aides de l’État, notamment une extension du dispositif CEE pour financer l’installation des nouvelles pompes à chaleur, couplées aux chaudières à gaz en place.
Des économies envisageables sur le biogaz
Engie envisage d’ores et déjà de proposer des offres de « gaz vert » sur le même schéma que les dispositifs d’électricité verte. Le principe est simple : à partir de 50 % ou 60 % de gaz vert, le client pourrait faire des économies en bénéficiant d’une réduction de son taux de TVA. Les coûts de production de ce gaz vert étant plus élevés que ceux du gaz naturel, cette manœuvre permettrait de combler la différence.
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