À l’approche de l’été, de nombreux ménages s’interrogent sur l’intérêt de proposer leur logement à la location saisonnière. En plus de permettre de bénéficier de revenus complémentaires, la location temporaire est un moyen de récupérer ses charges notamment celles relatives à la gestion d’une copropriété. Mais selon une récente étude, le temps nécessaire pour compenser ces charges en ville est variable d’un quartier à l’autre.
Meublé : une aubaine à Paris, Bordeaux et Lyon
La vie en appartement est souvent régie par les règles de la copropriété. Pour les propriétaires-occupants comme pour les propriétaires bailleurs, ces charges peuvent peser lourd sur le budget annuel. Aussi, alors que la période estivale approche à grands pas, certains s’organisent déjà pour proposer leur logement à la location durant toute la période touristique, ou pour une partie seulement.
Une étude récemment menée s’est intéressée au temps nécessaire pour compenser les charges annuelles de copropriété d’un logement à Paris, Bordeaux et Lyon, les villes les plus chères, mais aussi les plus prisées de France. Pour rappel, Lyon a vu les prix de l’immobilier grimper de +25,3 % en 5 ans, +22,6 % à Bordeaux et 19,4 % à Paris. Des chiffres records qui contrastent avec la moyenne nationale qui culmine à +2,6 %.
Moins d’un mois pour compenser les charges annuelles de copropriété
Proposer son appartement à la location saisonnière est un bon moyen de financer ses charges annuelles de copropriété. Une stratégie particulièrement appréciée par les jeunes et les primo-accédants dont le « reste à vivre » une fois les mensualités de crédit et les charges payées est souvent réduit à son strict minimum.
À Paris, Lyon et Bordeaux, le nombre de jours de location nécessaires pour rembourser les charges annuelles de copropriété varie selon les quartiers. Ainsi, pour un logement de référence de 40 m² à Paris, il faut entre 12 et 27 jours de location selon que l’on réside dans le quartier très prisé des Champs-Elysées ou du côté de Belleville. À titre de comparaison, la nuitée moyenne est respectivement de 133 et 60 €. Plus en détails, les secteurs Odéon et Palais-Royal se situent en haut du classement avec 13 jours, suivis de près par les Invalides. À l’inverse, les zones de Clignancourt, de la Salpêtrière et de Bercy ferment la marche avec 23 et 24 jours de location.
Plus à l’ouest, à Bordeaux, désormais reliée à la capitale en 2h via la LGV, il faut compter 11 jours de location saisonnière pour récupérer une année de charges de copropriété dans le quartier Hôtel de ville/Quinconces. Comptez quatorze jours du côté des Chartrons, quartier historique des négociants en vins. Les résidents de la rive droite, du côté de la Bastide devront, quant à eux, patienter 16 jours.
Enfin, à Lyon, c’est sans surprise le quartier Cordeliers/Jacobins qui offre la meilleure rentabilité saisonnière avec 10 jours seulement de location. Le vieux Lyon s’affiche en milieu de classement avec 14 jours, suivi par la Croix rousse. Le secteur Feuillat/Desgenettes ferme le classement avec 18 jours.
Avoir toutes les cartes en main avant de laisser ses clefs
Pour éviter les mauvaises surprises, posez-vous les bonnes questions avant de mettre votre appartement à disposition. Renseignez-vous auprès de votre compagnie d’assurances pour connaître les clauses de votre contrat en cas de dégradations. Les locataires peuvent sous-louer leur logement à condition d’obtenir l’accord écrit du propriétaire. Dernier point non-négligeable, la location saisonnière a ses contraintes propres comme accepter de louer son logement à des étrangers, trouver un autre hébergement ou partir en vacances sur une période donnée. Il faut en tenir compte. Toutefois, cette stratégie peut s’avérer payante pour les résidents des métropoles de France.
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