Guerre en Ukraine : baisse du moral des ménages
Selon un sondage Artémis courtage/OpinionWay réalisé quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la situation économique a considérablement et rapidement dégradé le moral des Français et notamment leurs perspectives liées à l’immobilier. 73 % des personnes interrogées se déclarent pessimistes sur la situation de l’économie française en général, quand 55 % s’inquiètent pour le marché de l’immobilier et pour leur situation personnelle. Pour retrouver un tel pessimisme, il faut remonter au mois de novembre 2020, lors de l’instauration du second confinement.
En mars, le marché de l’immobilier ancien était cependant toujours très dynamique. Pourtant, le retour rapide de l’inflation, combiné à la hausse des prix de l’immobilier (+0,3 % sur un mois en moyenne au niveau national), tendent à fragiliser le pouvoir d’achat des ménages.
Le marché de la province et des maisons individuelles reprend des couleurs
Le conflit en Ukraine semble avoir exacerbé une tendance déjà initiée après les confinements. À Paris, les prix de l’immobilier sont en baisse continue depuis 12 mois. La capitale enregistre une chute des prix qui n’avait pas été observée depuis 10 ans, de l’ordre de -0,5 % sur un mois et de -2,6 % sur un an. Une baisse qui touche également d’autres grandes villes de province comme Angers, Le Havre, Lille, Nantes, Nice et Tours. Dans ces villes, il faut désormais composer avec des délais de vente plus longs, en raison de l’offre qui s’étoffe. Cela permet aux acheteurs de renouer avec la négociation. Dans l’ensemble, les grands appartements cossus dépourvus d’extérieur sont aujourd’hui les plus difficiles à vendre dans ces zones.
Le prix moyen de l’immobilier ancien en France s’affiche désormais à 3 021 euros/m², en hausse de +0,6 % depuis le début de l’année. Il faut toutefois distinguer zones urbaines et zones rurales, maisons et appartements.
À l’inverse, la maison individuelle est devenue le logement idéal. Son prix a augmenté de +6 % en un an contre +3 % pour les appartements, rapporte la plateforme MeilleursAgents. De nouvelles attentes qui s’expliquent par l’essor du télétravail, en particulier chez les profils cadres, et le besoin d’espace. Pour tous, il devient cependant de plus en plus difficile de se loger dans les grands centres urbains, faisant de la banlieue et des villes moyennes une zone propice au marché de report.
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