Un nouveau placement innovant qui propose des rendements élevés, voilà de quoi allécher les particuliers qui souhaitent se lancer sur la marché de l’immobilier. Bien que le remboursement des sommes empruntées est généralement garanti, le financement participatif immobilier n’est pas sans risques.
L’objectif des plates-formes de crowdfunding immobilier est d’héberger les idées des promoteurs et de les mettre à disposition des investisseurs intéressés. Les porteurs de projet pensent de plus en plus à ce moyen de mise en relation afin d’obtenir un financement rapide et avec moins de contraintes qu’un prêt traditionnel.
Traditionnellement réservé aux biens immobiliers résidentiels, le financement immobilier participatif s’implante également sur le marché du tertiaire qui comprends les bureaux, les commerces et autres hangars logistiques.
2017, une année record ?
Apparu en 2014, ce type de crowdfunding a connu une croissance fulgurante en peu de temps, en à peine un an, 20 % de projets en plus ont été financé. Ce chiffre révélé par les baromètres de Fundimmo et d’Hellowcrowdfunding, au début du mois, montre le rythme soutenu que suit ce marché. Depuis son lancement, 273 projets impulsés par des promoteurs ont obtenu le financement souhaité. Pour le premier semestre 2017, ce chiffre s’élève déjà à 85, soit 22 chantiers de plus que sur les six premiers mois de l’année 2016.
Les prévisions pour l’année 2017 sont excellentes : l’ensemble des fonds collectés pourrait atteindre environ 90 millions d’euros pour à peu près 200 projets financés.
Le seul mois de juillet a permis de rassembler entre 8 et 15 millions d’euros, un signal fort à destination des investisseurs les plus sceptiques.
Le premier semestre 2017 affiche des rendements de 9,5 % alors qu’ils étaient de 9,2 % sur la même période l’année dernière. De plus le montant total sur cette période à de quoi faire tourner la tête, 36 millions d’euros ont déjà été engrangé offrant un taux de croissance de la collecte exceptionnel !
Un investissement immobilier risqué ?
Ce type de crowdfunding peut laisser dubitatif quant à sa rentabilité, toutefois les chiffres contredisent cet a priori. En effet, au premier semestre de cette année, 31 projets ont été remboursé contre 12 l’an dernier pour un montant total de 9 millions d’euros contre 5 millions d’euros. Le spectre du « non remboursement » qui planait au dessus des particuliers s’effacent donc peu à peu : « Le nombre de projets remboursés correspond à pratiquement la moitié des projets financés au premier semestre 2016. Cela est très positif, d’autant que 15 % des projets financés depuis les débuts du crowdfunding immobilier en France ont d’ores et déjà été remboursés aux investisseurs » renchérit Stéphane Bombon, le cofondateur de Fundimmo.
Récemment, l’ouverture d’une procédure judiciaire à l’encontre du promoteur Terlat dont les programmes ont été financé par deux plates-formes de crowdfunding immobilier appelle les investisseurs à rester prudent.
Afin de limiter les risques, il est conseillé de diversifier ses placement et de ne pas y engager une part trop importante de son patrimoine. En moyenne il vaut mieux y consacrer entre 5 et 10 % de ses ressources financières, dans le cas où le projet immobilier n’aboutit pas, la perte sera moindre.
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