Les niches fiscales sont nombreuses en France. Elles permettent des avantages fiscaux sous la forme de réductions ou de crédits d’impôt tout en encourageant la croissance du pays. Parmi ces niches, les FIP et FCPI qui ont séduit de nombreux ménages l’année dernière. Mais la donne a évolué en 2018, faisant craindre un manque à gagner pour le financement des entreprises.
FCPI, FIP, des instruments de défiscalisation qui ont séduit les particuliers en 2017
Les FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) et les FIP (fonds d’investissement de proximité) sont des outils de défiscalisation qui permettent par ailleurs de financer les TPE-PME à l’échelle régionale ainsi que les entreprises innovantes en France et en Europe. Ces placements permettaient jusqu’à présent des réductions d’impôts sur le revenu ou sur la fortune.
2017 a été une année exceptionnelle pour la collecte des fonds, proche des records de l’année 2008, période d’avant crise. Elle a attiré 137 000 particuliers contre 145 000 en 2008.
Disparition de l’ISF au profit de l’IFI : quelles conséquences sur les fonds de placement
ISF-PME, voici toutefois le sigle qui fait relativiser les instances chargées de réguler et d’encadrer les investissements. En effet, l’AFG (Association française de la gestion financière) et France Invest (Association des investisseurs pour la croissance), alertent sur le fait qu’en 2017, il était encore possible de bénéficier d’une réduction d’impôts au titre de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Mais depuis 2018 et l’entrée en vigueur de l’IFI (Impôts sur la fortune immobilière), l’avantage lié aux FCPI et aux FIP est désormais réservé exclusivement au seul impôt sur le revenu. Pour compenser cette perte, il est cependant possible de déduire de l’impôt sur le revenu 25 % des versements effectués jusqu’à la fin de l’année, au lieu des 18 % autorisés habituellement.
Vers une hausse de la réduction d’impôt sur le revenu ?
Pour éviter une mesure trop pénalisante qui irait à l’encontre des objectifs de croissance du Gouvernement, ces mêmes spécialistes recommandent un avantage fiscal de l’ordre de 35 % au titre de l’impôt sur le revenu. Un taux qui tendrait à se rapprocher doucement des 50 % que permettait de déduire l’ISF-PME.
Tous sont cependant d’accord sur le fait qu’il faut encourager les particuliers à diversifier leur épargne, tout comme les entreprises doivent multiplier leurs sources de financement. De même, ils n’hésitent pas à rappeler le risque parfois élevé que représente pour les particuliers, l’investissement dans les entreprises. Ce genre de placement n’étant pas liquide.
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