Investir dans l’immobilier neuf est souvent mis en avant pour ses avantages, cependant l’ancien n’est pas en reste. Par ancien, on entend des biens construits entre 1880 et 1950. Ces derniers présentent des intérêts non négligeables. Tout d’abord, ils proposent souvent des prix au mètre carré moins élevés que les biens neufs. De plus, ils sont généralement situés dans les centres-villes des grandes agglomérations, des zones fortement demandées par les locataires. Enfin, l’investissement dans l’immobilier ancien propose, comme pour le neuf, plusieurs avantages fiscaux.
La loi Pinel dans l’ancien
Peu répandu, le dispositif Pinel se décline aussi pour les logements anciens. A condition de respecter certains critères, les investisseurs pourront bénéficier des mêmes avantages que pour l’acquisition d’un bien neuf, à savoir une réduction d’impôt allant de 12 à 21% du montant investi selon la durée d’engagement de la location. Pour être éligible au dispositif Pinel dans l’ancien, un bien doit-être dans un état de délabrement avancé avant travaux et proche du neuf après réhabilitation, tout ça étant contrôlé par un expert du bâtiment.
Seuls deux types de logement peuvent profiter de la loi Pinel dans l’ancien :
- Les logements acquis en vue d’être réhabilités
- Les locaux acquis en vue d’être transformés
Comme pour les logements neufs, ces biens doivent se situer dans une zone éligible et l’investissement ne doit pas dépasser 300 000€ par an.
Une fois la rénovation terminée, l’investisseur pourra bénéficier de la réduction d’impôt mais aussi du déficit foncier, ce qui lui permettra de déduire des loyers perçus sur l’année, le coût des travaux.
- En savoir plus sur le dispositif Pinel dans l’immobilier ancien
- A lire également : la défiscalisation dans l’ancien avec la loi Denormandie
La loi Malraux
Ce dispositif permet de bénéficier d’une réduction d’impôt tout en participant à la préservation du patrimoine français. En effet, la loi Malraux concerne les immeubles situés dans des quartiers historiques. Promulguée en août 1962, elle vise à protéger les bâtiments anciens présentant « un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou une partie d’un ensemble d’immeubles ».
La loi Malraux est souvent citée en exemple d’un dispositif de défiscalisation remplissant parfaitement son rôle « d’utilité publique »
La loi Malraux accorde une réduction d’impôt pouvant aller de 22 à 30% du montant des travaux de restauration engagés, selon la zone où se trouve le bien. Le montant des travaux est plafonné à 400 000€ sur 4 ans.
Pour pouvoir bénéficier de ce dispositif, l’investisseur doit respecter certains critères :
- Acquérir un bien situé dans une zone éligible au dispositif Malraux
- Réaliser une restauration complète
- Plafonnement du montant des travaux à 40 000€ par an
- Faire suivre les travaux par un architecte des bâtiments de France
- Obtenir l’autorisation du préfet avec le début des travaux
- Réaliser les travaux sur 4 ans maximum
Une fois les travaux terminés, le propriétaire pourra décider de mettre son bien en location sans plafond de loyer et au locataire qu’il souhaite, à l’exception d’un membre de sa famille.
La loi Monuments historiques
Mise en place en 1913, la loi Monuments historiques cherche à favoriser et encourager l’entretien et la mise en valeur des biens classés. Tous les contribuables français peuvent bénéficier de ce dispositif de défiscalisation.
Elle offre aux propriétaires de monuments historiques, qui s’engagent à conserver leur bien au moins 15 ans, plusieurs avantages fiscaux et juridiques :
- Aucun engagement de location du bien
- Une déduction fiscale de l’ensemble des charges liées à l’entretien et la restauration du bâtiment
- Pas de plafonnement de l’avantage fiscal
- Possibilité d’obtenir des subventions pour les travaux de rénovation
- Aucun plafond de loyer et de ressources en cas de location
Cette réduction d’impôt peut atteindre 45% du revenu imposable. De plus, cet avantage fiscal n’est pas concerné par le plafonnement des niches fiscales de 10 000€ par an. Seule limite : si le bâtiment n’est pas ouvert au public, la déduction fiscale est limitée à 200 000€ par an.
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