DPE : quel impact son nouveau mode de calcul va-t-il vraiment avoir sur les passoires thermiques ?

Le nouveau DPE, une bonne nouvelle pour 20,4 % des appartements de moins de 40 m classés G

Selon l’étude de PriceHubble, 220 000 logements devraient bénéficier de la nouvelle réforme du DPE. Toutefois, si on se concentre uniquement sur les logements classés G, ceux qui seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2025, l’étude estime que 121 000 petites surfaces seulement échapperont à cette restriction. Autrement dit, seulement 20,4 % des appartements de moins de 40 m² actuellement classés en G devraient sortir de la catégorie de passoire thermique grâce à la réforme. En se basant sur les DPE publiés depuis juillet 2021, la start-up a analysé l’impact de la réforme dans les principales villes françaises. On y découvre que Rennes est la ville qui bénéficierait le plus de la réforme, avec 31 % des biens sortant de la catégorie G, suivie par Marseille, Strasbourg et Lille où cette proportion tourne autour de 25 %. 

Paris et Nantes se situent proches de la moyenne nationale de 20 %, tandis que Lyon enregistre le taux le plus bas avec seulement 17 %. En termes de nombre, c’est toutefois Paris qui arrive en première position, avec 29 % des petites surfaces du parc locatif qui se situent au cœur de la capitale, contre 14 % à Grenoble, 12 % à Rennes et seulement 7 % à Strasbourg et même 6,3 % à Marseille.

82 % des petites surfaces conserveront leur statut de « passoires thermiques »

Selon Loeiz Bourdic, responsable produit chez PriceHubble, la réforme du DPE aura en réalité un impact plutôt limité, car la grande majorité des petits logements ne seront pas éligibles à la location, et ce, malgré une demande particulièrement forte. Il suggère une possible amélioration du DPE en prenant en considération le nombre d’habitants dans un logement, plutôt que seulement sa superficie, un point qui pénalise grandement les petites surfaces. Par ailleurs, le ministère de l’Économie envisage une autre évolution du DPE, axée sur la promotion des logements chauffés à l’électricité, une mesure qui pourrait réduire le nombre de logements énergivores de manière significative, selon Bruno Le Maire.