Open space : pour ou contre ?
Favoriser les échanges en faisant tomber les barrières, telle est désormais l’un des grands objectifs de la vie de bureau. Mais en premier lieu, la multiplication des open spaces pourrait avoir des raisons économiques. Cloisonner des bureaux coûte cher et les chefs d’entreprises et autres dirigeants, préfèrent privilégier d’autres aménagements et l’utilisation de matériaux de bonne qualité tel que le bois brut.
En entreprise toutefois, l’open space n’est pas toujours bien accueilli. En cause, le manque d’intimité et le bruit qui peut nuire aux relations entre collègues, lors de réunions téléphoniques par exemple. Quant aux espaces de coworking qui tendent à se multiplier dans les agglomérations, mais également dans les villes moyennes, ils doivent relever le défi de faire cohabiter différents secteurs d’activités toujours sur le principe des bureaux ouverts, alors que la discrétion et la confidentialité sont en jeu.
Au cœur du bien-être au travail
Le confort au bureau semble être au cœur des préoccupations des dirigeants, mais aussi des travailleurs. Alors que les offres de télétravail et les travailleurs indépendants sont de plus en plus nombreux, et qu’émergent même des métiers tels que celui de « chief happiness officer », chargé du bien-être au travail, les entreprises veulent des aménagements « comme à la maison ». Des requêtes que l’on retrouve dans la plupart des cas, qu’importe le domaine d’activité de l’entreprise. Par exemple, les canapés et les sofas remplacent aisément les poufs dans les coins détente et les salles de réunion doivent être en nombre suffisant pour permettre à tous de s’isoler.
À ce sujet, certains professionnels développent de petits îlots capitonnés qui, placés au centre des open space permettent par exemple de passer un appel au calme ou de se réunir en petit groupe quelques instants, loin du tumulte. En d’autres termes, ces espaces de travail nouvelle génération doivent favoriser le travail partout, tout le temps, y compris dans le coin repas.
Immobilier de bureau : les entreprises choisissent Paris, Bordeaux et Rennes
Avec la modification des espaces de travail, la surface disponible par travailleur a baissé au fil des ans. Et les bureaux n’échappent ni à la tension immobilière qui frappe les logements, ni à la hausse des prix.
8 m²
Ainsi, à Paris, les loyers des bureaux ont augmenté de 6 % en un an. Pour cette raison, certaines entreprises n’hésitent pas à délocaliser leurs bureaux vers la petite couronne. Reste que l’offre de transports en commun doit être suffisante pour permettre aux employés de rejoindre facilement leur lieu de travail. Les commerces, bars et restaurants situés à proximité doivent également être suffisants pour favoriser les échanges après les heures de bureau. Si Paris et l’ouest parisien ont la cote, des villes dynamiques comme Bordeaux et Rennes, désormais proches de la Capitale en train, sont aussi favorisées.