Une inflation accélérée jusqu’à la fin de l’année 2022
Chaque année, les propriétaires bailleurs d’un logement loué vide ou meublé, peuvent augmenter les loyers en suivant l’indice de référence des loyers (IRL), lui-même basé sur l’évolution des prix à la consommation (hors tabac et hors loyers) durant les douze derniers mois. Cet indice est publié chaque trimestre par l’INSEE. Dans les baux locatifs, il est donc d’usage d’indiquer la période de référence, correspondant généralement à la date de signature du contrat, qui servira de base de calcul en cas de révision du loyer.
Or, depuis quelques mois, avec l’augmentation des prix à la consommation et une inflation en hausse de +2,9 % sur un an en janvier, puis +3,6 % en février et +4,5 % en mars, l’IRL a augmenté de +0,42 % au 2ème trimestre 2021, de +0,83 % au 3ème trimestre 2021, de +1,61 % au quatrième trimestre 2021 et de +2,48 % au 1er trimestre 2022.
L’IRL du 2ème trimestre 2022 sera publié par l’INSEE le 13 juillet prochain. Il devrait de nouveau être en hausse.
À la fin de l’année 2021, les grandes institutions telles que la Banque de France avaient prédit un pic inflationniste jusqu’au mois de juin. Mais c’était sans compter sur la guerre en Ukraine qui contribue à faire grimper les prix de l’énergie et des produits de grande consommation. Dès lors, les prévisions ont été actualisées et l’inflation pourrait caracoler à 3,7 % voire 4,4 % jusqu’à la fin de l’année.
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L’indexation du loyer sur l’IRL est-il systématique ?
Les loyers peuvent être révisés une fois par an à la date indiquée dans le contrat de location, mais ce n’est pas une obligation. Comme le rapporte le quotidien Les Echos, Stanislas Coûteaux, cofondateur de Book-A-Flat déclare ainsi que 10 % des bailleurs de son parc locatif ne répercutent pas la hausse de l’IRL.
L’augmentation des loyers n’est, en effet, pas anodine pour les locataires, notamment dans les zones où les prix de l’immobilier sont déjà élevés. Pour exemple, entre le 1er trimestre 2021 et le trimestre 2022, les loyers ont augmenté de +6,19 % à Clermont-Ferrand, +4,91 % à Lille, +3,97 % à Saint-Etienne, +3,18 % à Rennes et +2,83 % à Reims.
À noter que dans de plus en plus de villes de plus de 50 000 habitants, situées en zone tendue, la règle de l’encadrement des loyers s’applique, contraignant les bailleurs à respecter le plafond fixé. Le loyer ne peut donc pas être déterminé au-delà de ce plafond, cela même si l’IRL le permet. C’est le cas notamment à Paris, Lille, Lyon, Bordeaux et Montpellier. En outre, le bail meublé étudiant et le bail mobilité étant inférieurs à 12 mois, ils ne sont pas concernés par l’indexation à l’IRL.
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