Les premiers frémissements d’une baisse des prix en ville
Depuis les confinements de 2020 et 2021, de nombreux ménages ont décidé de s’éloigner des villes au profit de la périphérie et de la campagne. Une tendance toutefois insuffisante pour juguler la hausse des prix de l’immobilier dans les principales villes de France. Quelques mois plus tard, c’est chose faite.
Publiés le 1er novembre 2022, les IPI MeilleursAgents/Les Echos sont à la baisse dans les grandes villes françaises et cela devrait se poursuivre dans les mois à venir, l’hiver étant par ailleurs la période habituellement la moins dynamique pour l’immobilier. Selon Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents, les prix actuellement constatés ne reflètent toutefois pas la réalité qui sera celle du marché dans quelques semaines, certains vendeurs préférant ne pas vendre tout de suite plutôt que de devoir baisser leur prix.
Ça grimpe à Marseille, ça chute à Paris et Bordeaux
Selon l’analyse menée, toutes les grandes villes sont concernées par une stagnation ou une baisse des prix à l’exception de Marseille et de Montpellier. Pour Thomas Lefebvre, cela s’explique par des prix encore bas dans ces deux villes, comme c’est le cas à Marseille qui semble retrouver son dynamisme depuis la crise du Covid. Les prix y ont d’ailleurs grimpé de +20 % en 2 ans, de +10,5 % depuis 2021 et de +0,8 % ce dernier mois.
+0,7 %
Pour le reste, le Top 10 de l’IPI (l’évolution mensuelle des prix dans les 10 plus grandes villes de France), est à 0, un phénomène qui ne s’est produit que trois fois en quatre ans. Le Top 50 n’est guère plus élevé, à +0,1 %. Comme le soulève Thomas Lefebvre, ces chiffres traduisent non pas une stabilisation du marché, mais plutôt de fortes baisses des prix dans certaines grandes villes. À Paris et Bordeaux par exemple, la baisse entamée en 2021 (-0,9 % pour les deux villes en un an) se confirme entre le mois d’octobre et le mois de novembre avec respectivement -0,5 % et -0,8 %. À Lyon, les prix de la pierre n’enregistrent qu’une hausse modérée sur un an à +0,8 % et baissent même sur un mois à -0,4 %.
La baisse du pouvoir d’achat éloigne les ménages des grandes villes
Autre fait notable : l’allongement des délais de commercialisation qui illustre les difficultés de plus en plus marquées pour les ménages qui souhaitent acheter un bien dans une grande ville. Alors qu’il fallait environ 40 jours pour vendre un bien à Paris en 2019, il en faut désormais 69.
Si la tendance se poursuit, l’offre pourrait devenir bien supérieure à la demande en ville et ainsi asseoir une baisse durable des prix. Ce qui n’est pas le cas dans les petites villes et les zones rurales où la demande ne cesse de grimper depuis la pandémie.
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