Depuis trois mois l’immobilier britannique connaît sa plus faible croissance en ce qui concerne les tarifs du marché de l’immobilier avec +2,1 % entre le mois de mai et de juillet 2017. L’année dernière les tarifs augmentaient de 8 % sur la même période.
Pourquoi est ce que le Royaume-Uni subit un ralentissement des prix de l’immobilier alors que son voisin français connaît le phénomène inverse ?
Aucune baisse semblable n’avait été recensée depuis plus de quatre ans, une chute assez vertigineuse lorsque l’on compare à la tendance de l’année précédente sur la même période. En effet, entre mai et juillet les prix des biens immobiliers britanniques ont connu une hausse de (seulement) 2,1 % sur un an alors qu’en 2016, ils augmentaient de plus de 8 %. Un été qui était plus favorable aux propriétaires et aux potentiels investisseurs souhaitant investir ce marché. Des chiffres présentés par Halifax, acteur spécialisé dans le crédit immobilier.
Une tendance à la baisse qui résulte logiquement du vote pour la sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni. A noter qu’avant le référendum sur le Brexit, les prix augmentaient d’environ 10 % par an, un changement radical qui porte préjudice aux propriétaires.
Brexit et pouvoir d’achat (trop) faible
La baisse du pouvoir d’achat des ménages influence directement les prix de l’immobilier et suivent cette tendance. Bien que présentant un marché de l’emploi en meilleure santé, les salaires n’ont pas bénéficié de cette croissance et donc redonner un second souffle aux portes monnaies des ménages britanniques. De ce fait, ils n’investissent plus dans l’immobilier et les chiffres des ventes en témoignent : – 3 % d’acquisitions conclues entre mai et juin. Habituellement supérieures à 100 000 depuis octobre 2016, les ventes immobilières chutent à 96 910 transactions aujourd’hui comme l’indique la baisse (de 0,7 %) du nombre d’approbations d’hypothèques.
Naturellement ces données ont aussi altéré la confiance des britanniques dans la fiabilité de leur marché. L’augmentation des prix ainsi que la stagnation des salaires ne favorisent pas la situation : les dépenses de consommation des ménages ont baissé de 0,8 % pendant le mois de juillet. Une mouvance à la baisse qui a débuté il y a trois mois, situation inédite depuis février 2013.
Un marché immobilier qui demeure solide
Toutefois, il faut relativiser puisque les prix de l’immobilier demeurent supérieurs à ceux enregistré lors de la crise de 2007, d’autant plus que certains territoires du pays se portent très bien. En moyenne, un bien immobilier comme une maison se vend autour des 219 266 livres soit 242 508 euros de nos jours. Par exemple, le Grand Londres a vu ses prix exploser de 57 % depuis 5 ans là où l’Ecosse ne comptabilise qu’une hausse de 12 %. Il faut donc bien prendre en compte l’attractivité des régions où les investissements immobiliers ont lieux étant donné la variété des biens ainsi que les activités économiques du territoire. La moyenne nationale des prix de l’immobilier est de +34 %.