Investir dans un bien accessible tout en s’assurant un rendement performant, c’est l’une des promesses de l’immobilier solidaire. Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas seulement de loyers plafonnés ou de logements vétustes. Pour les propriétaires qui le souhaitent, il est donc possible de placer son argent dans la pierre tout en aidant des ménages en difficultés. Décryptage.
Le logement, premier poste de dépense des Français
Aujourd’hui, près d’1/4 du budget mensuel des ménages est consacré au remboursement d’un prêt ou au paiement d’un loyer. C’est bien plus qu’il y a 60 ans où seul 1/10e des revenus servait au financement du logement. Et dans certaines grandes villes, ces chiffres peuvent être bien supérieurs.
Dans ces conditions, nombreux sont les ménages qui peinent à se loger, sans compter les zones géographiques considérées comme tendues, où trouver un appartement libre est proche d’un parcours du combattant.
Pour certains accédants à la propriété, des difficultés financières associées à la hausse des charges telles que l’électricité mettent en péril le budget familial.
Acheter un logement pour le revendre… à son ancien propriétaire
L’une des solutions les plus intéressantes en matière d’immobilier solidaire est sans conteste le portage immobilier. Un investisseur achète le logement d’un propriétaire qui n’est plus en mesure de rembourser les mensualités de son crédit et risque la saisie de son bien. Il bénéficie pour ce faire d’une décote de l’ordre de 20 à 30 % par rapport aux prix du marché.
Portage immobilier, crowdbuying, immobilier participatif sont autant de solutions modernes, parfois très proches mais en tous cas complémentaires, qui permettent d’accéder plus facilement à la propriété et d’inclure une dimension sociale dans l’acte d’investir.
Même s’il sait par avance qu’il ne réalisera pas de plus-value sur son acquisition il peut toutefois compter sur un rendement locatif intéressant : 5,5 % par an en moyenne. Et sur une fiscalité avantageuse grâce au statut de loueur en meublé non professionnel, LMNP. Car tout l’intérêt de ce mécanisme pour l’ancien propriétaire, est de pouvoir continuer à habiter son logement en devenant locataire. Il rachète alors progressivement son bien sur une période limitée d’environ 5 ans. Le portage immobilier n’est en revanche pas sans risques pour l’investisseur face aux possibles loyers impayés et à la difficulté pour le locataire de finalement racheter son bien.
Souscrire des parts dans des organismes de placements collectifs, OPC
Une autre solution pour l’investisseur qui souhaite engager une démarche solidaire consiste à souscrire des parts d’OPC dédiés intégralement aux logements très sociaux. Autre possibilité : envisager de devenir actionnaire dans des sociétés à dimension sociale telles que les foncières sociales, souvent dédiées au financement de biens pour les associations qui luttent contre l’habitat indigne et le mal-logement.