La location longue durée est moins rentable mais plus sure que la location saisonnière
Incertitudes économiques, durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers, baisse des revenus ou encore chômage partiel, sont autant de conséquences de l’épidémie de Covid-19. Dans ce contexte, de nombreux ménages français doivent renoncer, en tous cas temporairement, à leur projet d’achat immobilier. Si certains décident toutefois de revoir leurs priorités en achetant un bien plus petit ou éloigné d’un secteur géographique, ce afin de payer moins cher, d’autres, en revanche, se tournent vers la location.
Dès lors, on remarque un regain d’intérêt pour la location longue durée, ce notamment depuis le mois de mars, date du confinement en France. Jusqu’alors évincée par la location touristique, la location longue durée semble en effet retrouver grâce aux yeux des Français. Un phénomène qui s’explique notamment par la baisse du tourisme étranger en 2020, mais également par la désertion des étudiants, Français et étrangers, qui ont vu leur année scolaire amputée du fait du confinement, et sont donc rentrés chez eux plus tôt que prévu.
Une bonne nouvelle pour le marché immobilier qui connaissait, depuis l’avènement des plateformes de locations touristiques, un fort déséquilibre entre l’offre locative et de la demande.
À Paris, par exemple, la location touristique a profondément bouleversé la vie de certains quartiers comme le Marais (4ème). Les nuisances sonores et la gentrification ainsi que le manque de logements longue durée ont conduit de nombreux habitants à se détourner du quartier.
Moins d’offres de vente dans les grandes villes françaises
Dans de nombreuses grandes villes, où trouver un appartement en location longue durée était parfois un parcours du combattant, le nombre d’offres explose depuis le déconfinement. Ainsi, entre le 1er juin 2019 et le 31 juillet 2020, on observe une augmentation de l’ordre de 64 % d’offres à Paris, 52 % à Nice, 39 % à Bordeaux, 34 % à Rennes, 32 % à Nantes et 23 % à Toulouse.
Une tendance qui n’est pas sans conséquences sur le marché de la transaction qui recule dans les grandes agglomérations : -19 % d’offres de vente à Strasbourg, -15 % à Rennes, -14 % à Bordeaux, -9 % à Nice et -1 % à Marseille.
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