Questions du Gouvernement : où est passé le logement ?
Le 14 janvier dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, a choisi d’illustrer le Grand Débat national initié quelques semaines plus tôt, par un courrier adressé aux contribuables français. Dans cette lettre, le président a formulé une trentaine de questions regroupées en quatre grandes thématiques : impôts, dépenses et action publique ; organisation de l’État et des collectivités publiques ; transition écologique ; démocratie et citoyenneté.
Ainsi, il invite les Français à s’interroger sur de nombreux sujets comme : « Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ? » , « Faut-il reconnaître le vote blanc ? » ou encore « Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ? ». Mais du côté du logement, pas ou peu d’appels à réflexion. Emmanuel Macron a en effet choisi de résumer ces questions en une seule : « Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ? ».
Évidemment, outre les questions du Président, le débat reste ouvert au sens large via des réunions publiques locales ou des contributions spontanées, mais pour les professionnels du secteur, le manque de considération les incite à tirer la sonnette d’alarme.
La chute de l’immobilier neuf inquiète les professionnels du secteur
L’absence des questions relatives au logement a fait réagir plusieurs fédérations à l’image de l’USH (Union sociale pour l’habitat), de l’AdCF (Assemblée des communautés de France), de l’AMF (Association des maires de France) et de la FFB (Fédération française du bâtiment). Beaucoup s’inquiètent en effet de la baisse de la demande de constructions enregistrée en 2018, qui devrait se poursuivre cette année encore. Tant en général qu’en ce qui concerne les logements sociaux.
À Toulouse par exemple, se loger devient de plus en plus difficile. La construction est en baisse alors que la ville enregistre chaque année quelque 4 000 ou 5 000 nouveaux habitants. Même constat à Nantes qualifiée par certains journalistes immobiliers de « Nouveau Bordeaux ». 8 000 nouveaux Nantais tous les ans ont fait grimper le prix de l’immobilier ancien et rendent difficile l’accès au logement.
C’est le Gouvernement tout entier et en particulier le ministre du logement, Julien Denormandie, qui a été interpellé à ce sujet. Dans le viseur des professionnels, une politique trop restrictive, mais aussi le PTZ qui a récemment été recentré sur une partie du territoire ainsi que la loi ELAN.
De son côté, la Fondation Abbé Pierre souhaite une « impulsion financière » pour relancer la construction dans certaines communes où se loger, qui plus est dans de bonnes conditions, est devenu très difficile.
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