Logements neufs : les prix ne cessent de grimper

Chute de l’offre et des ventes dans le neuf

Malgré les taux bas, il est de plus en plus difficile d’acheter un logement collectif neuf, aussi bien en France qu’en Europe. En cause, la rareté des biens et la hausse des prix. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), 147 112 unités ont été vendues en 2021, soit une baisse de 12 % par rapport à 2019.

+3 %

En 2021, il fallait débourser 4 603 €/m² en moyenne pour acheter un logement neuf. Un chiffre en hausse de 3 % par rapport à 2020.

Pour les spécialistes, la crise du logement neuf touche tout particulièrement les particuliers-occupants chez qui les ventes enregistrent une baisse de 18 % en 2021 par rapport à 2019. Selon l’analyse de la FPI, c’est la baisse des mises en vente qui est responsable de l’inflation, de même que la baisse des ressources des collectivités locales et la difficulté pour obtenir de nouveaux permis de construire.

Rendre les villes encore plus denses ?

Entre le 4ème trimestre 2020 et le 4ème trimestre 2021, les prix de vente au m² ont augmenté de 16,8 % à Laval et son agglomération, 16,7 % à Brest Métropole, 14,1 % à Le Mans métropole, 13,1 % à Orléans Métropole, 11,5 % à Caen métropole, 10,6 % à Aix-Marseille métropole, 9,3 % à Rouen Normandie métropole, 9 % à Tours métropole, 8,7 % à Angers-Loire métropole et 8,2 % à Montpellier Méditerranée métropole.

Une tendance proche de celle qui se dessine pour l’immobilier ancien où la hausse des prix est davantage marquée en province qu’en Île-de-France. Ce phénomène s’explique également par la hausse des prix de l’énergie et des matériaux. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle norme RE2020 en janvier 2022, les surcoûts devraient être encore plus marqués cette année.

En réponse à la raréfaction des biens et à la hausse des prix, et afin d’éviter une crise majeure du logement en France, la FPI, par la voix de son président Pascal Boulanger suggère de densifier encore un peu plus les villes. L’objectif est de respecter les politiques ZAN en limitant la bétonisation des sols, tout en construisant davantage de logements dans les métropoles pour répondre à la demande. La fédération suggère également de mettre en place un dispositif bonus/malus pour inciter les maires à bâtir.

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Les conséquences de la guerre en Ukraine

En Europe, la situation est tout aussi tendue. Selon le réseau Build Europe, basé à Bruxelles, les prix des logements neufs ont augmenté de 9,2 % en moyenne dans l’ensemble de l’Union européenne. Une hausse particulièrement soutenue au Luxembourg (+13,4 %) et en Allemagne (+12 %).

Et comme le rapporte le magazine Capital, la guerre en Ukraine pourrait accentuer les difficultés du secteur. Build Europe rappelle ainsi que 50 % de l’aluminium importé provient d’Ukraine ou de Russie. Les difficultés d’approvisionnement ne devraient donc pas se solutionner dans les semaines à venir. Il faut également prendre en compte l’arrivée de réfugiés ukrainiens dans les différents pays voisins. Selon les chiffres de l’ONU, 2 millions de personnes se sont par exemple déjà réfugiées en Pologne.

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