Les bailleurs et propriétaires non-occupants bientôt éligibles à MaPrimeRénov’
Depuis son lancement, le 1er janvier 2020, le dispositif MaPrimeRénov’ voit son succès grandir auprès des ménages. Pour soutenir la demande en hausse, le Gouvernement a ainsi alloué un budget de 1,7 milliards d’euros au dispositif en 2021 contre 740 millions l’an dernier. Une enveloppe pourtant loin d’être suffisante qui a conduit l’exécutif à revoir sa copie.
Ce sont désormais 2,4 milliards d’euros qui vont permettre d’accompagner la rénovation énergétique des logements en 2021. Une révision nécessaire puisque 300 000 ménages ont déjà demandé à bénéficier du dispositif en moins de six mois, quand l’objectif annuel est de 400 000 voire 500 000 dossiers. Dès lors, le Gouvernement a également décidé de revoir à la hausse le nombre de demandes annuelles qui devraient s’élever à 700 000 ou 800 000. Un objectif qui devrait être largement atteint : pour l’heure seuls les propriétaires occupants peuvent effectuer une demande de MaPrimeRénov’. Or à compter du jeudi 1er juillet, les bailleurs et propriétaires non-occupants y seront également éligibles.
MaPrimeRénov’ est-elle suffisante pour rénover un logement ?
Reste à savoir si la prime à la rénovation est suffisante pour encourager les ménages à effectuer des travaux dans leur logement, en particulier les propriétaires de passoires thermiques. En effet, une aide de 2,4 milliards d’euros pour 700 000 dossiers ne représente que 3 400 euros par ménage, voire 3 000 pour 800 000 demandes. Or, en moyenne, des travaux de rénovation peuvent coûter jusqu’à 40 000 euros surtout si, comme le recommande le Gouvernement, ils portent sur une rénovation globale (remplacement d’une chaudière, changement des fenêtres, isolation de tout le logement…).
Depuis le lancement du dispositif MaPrimeRénov’ en 2020, le montant de l’aide accordée aux ménages a chuté, rendant le reste à charge plus important. En janvier 2020, il s’élevait à 4 000 euros.
Pour compléter le financement de travaux de rénovation énergétique, les ménages peuvent toutefois compter sur des dispositifs complémentaires tels que les certificats d’économies d’énergie (CEE) ou les aides proposées par les collectivités locales. Dans la lignée du rapport Sichel, un accompagnateur à la rénovation devrait en outre être proposé pour soutenir les ménages dans leurs démarches, et les plus modestes pourront compter sur le prêt avance mutation pour limiter le reste à charge.
En savoir plus sur MaPrimeRénov
- >
MaPrimeRénov’ : les précisions concernant les propriétaires-bailleurs
- >
Rénovation énergétique : MaPrimeRenov’ reconduite en 2022
- >
MaPrimeRénov’, chaudières gaz et aides : ce qui change en avril 2022
- >
Ma Prime Rénov’ : un dispositif similaire adapté au vieillissement
- >
MaPrimeRénov’ : la nouvelle aide 2020 en faveur des travaux de rénovation énergétique
- >
MaPrimeRénov’ : le montant défini en fonction des revenus
- >
Ma PrimeRénov’: un couac qui sème le trouble
- >
Aide MaPrimeRenov’ : 60 000 dossiers déjà déposés, les barèmes revus à la baisse
- >
Rénovation énergétique : les copropriétés ont désormais droit au dispositif MaPrimeRénov’
- >
Plan de relance : les nouveautés de MaPrimeRénov
- >
MaPrimeRénov’ : vers une indexation des aides sur le coût des matériaux ?
- >
MaPrimeRénov’ : ce qui va changer en 2023
- >
Rénovation énergétique : un nouveau dispositif pour réduire le reste à charge
- >
Mon Accompagnateur Rénov’ devient obligatoire en 2023
- >
Rénovation énergétique : les plafonds de MaPrimeRénov’ revus à la hausse en février 2023
- >
MaPrimeRenov’, Éco-PTZ : les limites des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique
- >
Rénovation énergétique : les changements apportés par l’exécutif seront-ils suffisants pour les ménages
- >
MaPrimeRénov’ Sérénité : l’Anah revalorise ses subventions pour la rénovation énergétique d’environ 4 300 € par ménage