Élu huitième président de la Ve République depuis le 7 mai, Emmanuel Macron prendra ses fonctions de chef de l’Etat ce dimanche 14 mai. Selon lui, la priorité en matière d’immobilier est de relancer l’offre de logement afin de pouvoir satisfaire quantitativement la demande. Pour ce qui est de l’objectif qualitatif, de mesures de rénovation des logements énergétiquement précaires, le renouvellement urbain permettraient entre autres d’y répondre. Parmi ses propositions de chantiers immobiliers ont peut retenir 3 mesures phares que sont : l’exonération de la taxe d’habitation, le remplacement de l’ISF par l’IFI et régler la question de la taxe sur les loyers fictifs. Des projets très ambitieux qui soulèvent quelques questionnements quant à leur mise en place et leur application concrète.
Exonération de la taxe d’habitation
Emmanuel Macron juge la taxe d’habitation comme étant un impôt « injuste », non équitable puisqu’il touche l’ensemble de la population française sans distinctions en fonction de leurs revenus. Bien qu’une réforme des valeurs locatives ai été conçu pour équilibrer les montants de cette taxe, celle-ci n’a jamais été appliquée. En conséquence il souhaiterait supprimer cette mesure pour 80 % des français ce qui représente 18 millions de ménages de classes moyennes et populaires. Cependant, cette nouvelle mesure n’est pas sans coût pour l’Etat. En effet, face au manque à gagner pour les collectivités locales, l’Etat leur verserait le complément, à hauteur de plus de 10 milliards d’euros par an, sur trois ans. Les collectivités tiennent à rappeler que ces 10 milliards d’euros représentent en moyenne 36 % de leur budget annuel, montrant ainsi leurs inquiétudes et la nécessité que ce projet soit suivi de près.
Impôt sur la rente immobilière : l’IFI
Une autre mesure phare du nouveau président de la république est la création de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Ce « nouvel » impôt remplacerait l’impôt de solidarité sur la fortune et en reprendrait les grands principes notamment le seuil minimum de patrimoine taxable (1,3 million d’euros) et l’abattement de 30 % sur la résidence principale. Toutefois, au lieu de taxer le patrimoine immobilier, la détention d’action et les investissements comme son prédécesseur, l’IFI ne se concentrerait uniquement sur le patrimoine immobilier.
Je transformerai l’ISF en impôt sur la rente immobilière. J’exonèrerai tout ce qui finance l’économie réelle. #le79inter.
D’après un tweet d’Emmanuel Macron datant du 1er février 2017.
Aujourd’hui l’ISF permet à l’Etat d’engranger plus de 5 milliards d’euros de recette, 343 000 citoyens soumis à cette imposition payent 15 233 euros ; étant donné que leur patrimoine mobilier et immobilier dépasse le seuil minimal d’1,3 million d’euros.
Taxer les loyers fictifs
Depuis quelques années, la mesure de taxer les propriétaires qui logent dans leur propre bien immobilier sur la base d’un loyer fictif qu’ils s’auto-verseraient refait surface. Toutefois M. Macron ne souhaite pas mettre en place ce dispositif qui pourtant lui permettrait de gonfler les recettes de l’Etat mises à mal par ses propositions sur la taxe d’habitation et sur l’ISF. Il serait donc pertinent de surveiller les prochaines décisions à ce sujet, un revirement de situation étant toujours possible.
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