Énergies fossiles importées de Russie : fin programmée en 2027
La France trop dépendante aux énergies fossiles et notamment aux énergies fossiles russes ? C’est ce qui ressort du plan de résilience présenté par le Premier ministre Jean Castex mercredi dernier. Selon Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, deux tiers de la consommation énergétique française est d’origine fossile, c’est-à-dire issue de combustibles riches en carbone donc polluants (charbon, pétrole, gaz naturel, etc.). Parmi elle, une partie est importée de Russie. À l’horizon 2027, le gouvernement entend donc cesser les exportations russes de pétrole et de gaz.
Pour tenir ses objectifs, l’exécutif a rappelé l’importance d’économiser l’énergie au quotidien, autant que cela est possible. Les stocks de gaz doivent en outre faire l’objet d’une sécurisation et la stratégie d’importation et de diversification des approvisionnements doit être repensée. Sans compter les énergies renouvelables qui sont au centre de toutes les attentions.
Le 1er avril prochain coïncidera avec la remise carburant de 15 centimes par litre dont pourront bénéficier les entreprises du BTP. Rappelons que les professionnels de la construction sont particulièrement touchés par la guerre en Ukraine, entre hausse des prix de l’énergie et difficultés d’approvisionnement en matériaux. Ces entreprises pourront d’ailleurs bénéficier des prêts industrie de BPI France qui permettent de financer les remplacements d’outils de production.
1 000 euros supplémentaires pour MaPrimeRénov’
Le gouvernement a également formulé une mesure spécifique à l’égard des ménages. Le remplacement d’une chaudière gaz ou fioul par un autre système de chauffage plus performant et plus vertueux, donnera droit à un abondement du dispositif MaPrimeRénov’ de 1 000 euros.
Cette augmentation prend effet pour tous les dossiers de demande d’aide déposé à compter du 15 avril et jusqu’au 31 décembre 2022. Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2023, les forfaits MaPrimeRénov pour l’installation de nouvelles chaudières au gaz seront arrêtés.
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La mesure concerne tous les ménages, sans condition de revenus. Grâce à elle, les plus modestes pourront toutefois bénéficier d’une aide jusqu’à 9 000 euros pour l’installation d’une pompe à chaleur ou d’une chaudière biomasse, en compilant MaPrimeRénov et les Certificats d’économies d’énergie (CEE).
Les collectivités seront elles aussi invitées à changer leurs habitudes par le biais d’un « appel à projet exceptionnel » qui sera lancé début avril. L’objectif : « Accélérer la décarbonation de notre industrie », selon les dires de la ministre de l’environnement, en incitant les entreprises à changer de système de chauffage.
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