Rénovation énergétique : de nombreux dispositifs incitatifs
À quoi servent les aides en faveur de la rénovation énergétique des logements ? Tout simplement à inciter les ménages à effectuer des travaux et ainsi réduire le nombre de passoires énergétiques, tout en limitant leur reste à charge. Problème, depuis le début de l’année, le conflit en Ukraine se mêle à une inflation galopante (5,8 % en juin) ce qui contribue à augmenter le prix et la rareté des matériaux. Les ménages engagés ou qui envisagent de rénover leur maison ou leur appartement se trouvent confrontés à des factures qui explosent, face à des aides financières stables, augmentant d’autant leur reste à charge.
Cette situation devrait perdurer, tant les dispositifs incitatifs sont nombreux : entrée en vigueur de la RE 2020, plus stricte que la RT 2012, nouvelles exigences en matière de traitement et de reprise des déchets du bâtiment, plan zéro artificialisation des sols, interdiction de revaloriser les loyers des passoires thermiques en août 2022 et de louer ces mêmes logements à compter du 1er janvier 2023, etc.
Objectif : neutralité carbone en 2050
Pour continuer de rendre les aides financières pertinentes au regard des attentes gouvernementales, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances a déclaré étudier plusieurs pistes, rapporte le magazine Capital. Parmi elles, on trouve l’indexation des dispositifs tels que MaPrimeRénov’ sur l’inflation, sur le coût des matériaux, voire sur le coût réel des travaux.
Depuis 2020, MaPrimeRénov’ a connu un franc succès auprès des propriétaires et copropriétaires. Quelque 650 000 chantiers ont ainsi été financés grâce à cette aide publique en 2021, soit environ 2 milliards d’euros de prime. Sur la période janvier à avril 2022, 207 000 subventions ont déjà été accordées avec un objectif annuel de 700 000 rénovations. Mais ce rythme pourrait ralentir si les difficultés sur les chantiers se poursuivent.
0,9 %
Selon les estimations fournies par Capital, les devis de travaux de rénovation devraient grimper de 5 à 30 % d’ici à la fin de l’année. L’exécutif devra donc arbitrer et décider quelle mesure est la plus pertinente au regard de la situation économique actuelle. Selon certains professionnels, un ajustement des aides sur mesure serait préférable et les rénovations globales doivent être privilégiées.
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