Le logement : premier poste de dépense des ménages
Publié sur le site du Sénat fin 2021, le rapport d’information « Évolution et paupérisation d’une partie des Français » fait l’état des lieux du logement en France. Le texte confirme que le logement est le premier poste de dépenses des ménages et qu’il représente 68 % des « dépenses contraintes » (comprendre les charges fixes, impératives pour un ménage).
20 %
Paradoxalement, se loger n’a jamais été aussi difficile en raison de la hausse des prix de l’immobilier, de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat. Dans son palmarès des villes les plus chères de France à l’achat en 2021, SeLoger cite sans surprise Paris (11 591 €/m² en moyenne), mais aussi Lyon (5 499 €/m²), Bordeaux (4 967 €/m²), Nice (4 665 €/m²) et Nantes (4 275 €/m²).
Dans ce contexte, on pouvait s’attendre à ce qu’Emmanuel Macron, nouvellement réélu président de la République, choisisse de dédier l’un de ses ministères au logement. Il n’en est rien.
Gouvernement d’Elisabeth Borne : pas de ministre du logement
En 2017, déjà, la disparition du ministère du Logement avait surpris les professionnels et les associations. À l’époque, il avait été remplacé par le ministère de la Cohésion des territoires. Sous la cinquième République jusqu’alors, le logement était traditionnellement associé soit à un ministère, soit à un secrétariat d’Etat.
Pour ce nouveau quinquennat, les professionnels de la filière réclamaient donc un ministère dédié, apte à gérer les questions spécifiques liées au logement, un interlocuteur unique. Finalement, ils devront composer avec deux interlocutrices :
- Amélie de Montchalin, ministre de la transition écologique et la cohésion des territoires,
- Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique.
Jusqu’en 2027, il faudra en effet chercher le logement et la rénovation énergétique du côté de l’environnement et de l’écologie, priorité du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron qui souhaite rénover 700 000 logements par an. De leur côté, la Fédération nationale de l’immobilier (FNI) et l’Union nationale des syndics (UNS) souhaitent que soit précisé rapidement le référent logement au sein du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne.
Rappelons toutefois que les postes sectoriels sont souvent distribués après l’annonce des nouveaux gouvernements. Le logement pourrait donc être attribué à un ministère ou à un secrétariat d’Etat prochainement, au même titre que les transports, le tourisme ou les anciens combattants. C’est d’ailleurs ce qu’indique le Parisien selon qui le portefeuille du logement sera attribué à l’issue des élections législatives prévues les 12 et 19 juin prochains.