Bien que le Conseil des Ministres censé communiquer les réformes de la loi logement ait été repoussé à la semaine prochaine suite à l’actualité, certains ministres se sont exprimés au sujet de la loi logement et surtout sur la polémique des APL.
Les aides personnalisées au logement diminuées avec les loyers
Suite à la polémique sur les aides au logement personnalisées (APL), les Premier ministre et ministre de la Cohésion des territoires ainsi que son secrétaire d’État se sont succédés dans les émissions matinales pour répondre aux questions des français. Ainsi, ils ont confirmé leur intention de faire baisser les prix des loyers dans le parc social (HLM) mais n’ont pas donné de chiffre exact. L’Opinion.fr a annoncé une baisse de 50 € dans le même temps. Cette diminution accompagne en réalité la baisse de 5 € des aides au logement afin de ne pas impacter les locataires. Ces deux diminutions seront donc inscrites dans le projet de loi de finances de 2018.
Seulement, ces baisses de prix des loyers seront mal vécues par les bailleurs sociaux. Ils perdraient deux milliards d’euros sur les neufs milliards versés par l’État chaque année. Pour compenser cette perte, le gouvernement se pose actuellement la question d’augmenter les surloyers, payés par les ménages dont les revenus dépassent de plus de 20 % les plafonds de ressources. Ils représentent 4 % du parc social.
Le taux du livret A stabilisé
Le livret A est le produit d’épargne le plus répandu chez les français. 55,8 millions d’entre eux en possèdent un. Les fonds collectés sur ce livret sont gérés par la Caisse des dépôts et sont un des moyens de financement principal du parc social. Il sert à procurer une ressource financière aux organismes en charge de la construction et aux bailleurs sociaux.
Ce livret a un taux changeant et actuellement historiquement bas, de 0,75 %. Edouard Philippe a annoncé ce matin vouloir geler le taux, sans que les épargnants n’y perdent.
Ce que nous voulons, c’est faire en sorte que le taux du Livret A soit stable (…) qu’il ne bouge pas pendant une période de temps. Ca nous permet de mobiliser des financements pour les organismes de logement social et donc de baisser les loyers pour ce type de logements.
Une formule de rachat des logements sociaux
Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, a également précisé une de ses idées pour accompagner le « choc d’offre » énoncé par Emmanuel Macron : racheter chaque année 40 000 logements sociaux, ce qui procurerait trois milliards d’euros par an aux bailleurs sociaux. Ainsi, ces derniers auraient de l’argent à investir dans de nouvelles constructions pour le parc social.