Le logement des Français au cœur du Grand Débat
Le 24 janvier dernier, Emmanuel Macron a fait une intervention remarquée autant qu’attendue dans la Drôme. Le Président s’est rendu à Bourg-de-Péage plus précisément, une ville moyenne de plus de 10 000 habitants, dans le cadre du Grand Débat qu’il a lui-même initié en réponse à la crise des « Gilets jaunes ». A cette occasion, c’est le logement qui a fait office de fil rouge avec la question de la taxe d’habitation d’abord, mais également avec le sort qui pourrait être réservé à l’impôt sur les plus-values immobilières. Une imposition qu’Emmanuel Macron souhaite repenser, en intégrant par exemple la notion de moins-values. Selon lui, les plus-values dégagées lors de la vente d’un bien devraient favoriser le financement d’un plus grand nombre d’infrastructures d’intérêt public. Et lorsque le propriétaire malheureux est confronté à une moins-value, c’est-à-dire qu’il revend un bien moins cher que son prix d’acquisition, Macron suggère une mesure compensatoire
Taxer plus lourdement les plus-values immobilières pour financer le réseau TGV ?
Prenons le cas de Bordeaux qui peine à financer sa liaison ferroviaire avec Toulouse. En modifiant le système d’imposition des plus-values immobilières, cette taxe pourrait alors être dédiée au TGV du sud-Ouest et ainsi permettre à la ligne tant attendue d’émerger. Il faut dire que ces derniers mois, la capitale Girondine a été particulièrement concernée par l’achat-vente de logements, souvent collectifs.
Si tous les ménages concernés se sont acquittés de leur taxe sur la plus-value, c’est le système lui-même qui fait grincer des dents. Pour rappel, les plus-values sont imposées au taux global de 36,2 % regroupant un taux forfaitaire et des prélèvements sociaux. Dans la réalité, peu de ménages s’acquittent de l’impôt dans sa totalité car celui-ci est dégressif en fonction de la durée de détention du bien.
1,384 milliard d’euros
Quant aux moins-values, souvent rencontrées par des propriétaires de logements ruraux, leur cas est actuellement à l’étude assure le Gouvernement. L’exécutif souhaite en effet soutenir et valoriser ces propriétaires qui n’ont pas d’autre choix que de revendre leur habitation moins chère que le prix d’achat initial, pour changer d’emploi ou pour des raisons familiales par exemple.