Un bruit de couloir dit que 42 villes vont être déclassées de la future loi Pinel. Quelles sont-elles ? Pourquoi les déclasser ? Est-ce que cela va changer beaucoup pour les investisseurs et les villes concernées ?
Profiter des derniers mois ou attendre ?
A quelques mois de la date butoir, il est encore possible de réaliser un investissement avec la loi Pinel. Trouver le bien, le financer et signer chez le notaire sont les trois étapes nécessaires.
En revanche, pour un bien acheté maintenant, la livraison ne sera pas avant fin 2018, début 2019, et la loi actuelle ne permet de bénéficier de la réduction d’impôt qu’à partir de la livraison du bien.
Dernière remarque, le prix de vente. Après 8 ans de crise dans le secteur, les promoteurs pourraient avoir envie de monter les tarifs. Raison supplémentaire pour eux, en cette fin d’année, la demande serait en hausse et l’offre en baisse ou stagnante. En tant que futurs propriétaires, il est important de faire attention au bien que vous acheterez et à sa valeur.
Résultat, pour investir en ce moment, il faut un projet solide et une demande dans la ville ou le quartier souhaité. Une école, faculté, des transports en commun, des entreprises, etc. Tout peut faire l’affaire tant que la croissance économique et démographique est présente.
Direction les villes au marché réellement tendu
Depuis la mise en place de la loi Pinel, la France est divisée en cinq zones : Abis, A, B1, B2 et C, selon le niveau de tension du marché. La plus grande zone est la C, qui couvre environ 80 % de la France et qui n’autorise l’utilisation de la loi Pinel qu’en cas de dérogation depuis janvier 2017. C’est également le cas de la zone B2, qui couvre moins de 10 % du territoire, et où plus de 800 dérogations ont déjà été mises en place depuis deux ans. Ces deux zones ne sont pourtant pas des zones à marché tendu.
Un des objectifs de l’État actuellement est de restreindre la loi Pinel aux marchés tendus sans pour autant « casser la machine ». Si la loi coute pour le moment 1,6 milliards d’euros à l’État, elle lui rapporte plus, soit 2,2 milliards d’euros de recette.
Ainsi, des villes comme Béziers, Bourg-en-Bresse, Epinal, Périgueux, Vichy… ont obtenu des dérogations pour construire sous la loi Pinel, alors que les marchés ne sont pas très tendus ou pas tendus du tout.
Cependant, pour les 42 villes qui sont potentiellement menacées, sans l’aide de la loi Pinel, il sera difficile d’avoir une une progression économique. Les promoteurs ne seront plus tentés pour lancer des projets de construction, et par suite logique, il n’y aura pas d’acheteurs, d’attractivité, d’entreprises, et donc d’emploi.