Après la hausse de la CSG en début d’année, les contribuables se préparent à découvrir le prélèvement à la source en janvier prochain. Une mesure accueillie avec réticence par certains foyers habitués à remplir leur déclaration en version papier. C’est le cas notamment des retraités qui redoutent en plus un impôt qui pèserait plus lourd sur leur pension.
Les nouvelles mesures en faveur des salariés
Comme l’avait promis Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, les prélèvements sociaux tels que les cotisations chômage et maladie vont être supprimés des bulletins de paie des salariés. L’objectif ? leur redonner du pouvoir d’achat quitte à transférer cette charge sur la CSG qui elle, est réglée par l’ensemble des contribuables. Qui paie des impôts assume donc automatiquement une part de CSG. Y compris les retraités.
Si les cotisations salariales n’ont pas encore été totalement supprimées, la hausse de la CSG est déjà bien actée et ce depuis le début de l’année. A terme, cette suppression devrait donc permettre d’augmenter le pouvoir d’achat des actifs. Les spécialistes estiment déjà à 260 € par an l’augmentation de salaire d’un salarié au SMIC, à compter du 1er janvier 2019. Une situation dont ne se réjouissent pas tous les contribuables.
Prélèvement à la source, ce qui va changer pour les retraités
Le prélèvement à la source, voici une autre promesse de campagne qui entrera en application dans quelques mois. S’il n’interfère en rien avec les méthodes de calcul des impôts, il viendra perturber des usagers habitués à remplir leur déclaration papier. C’est le cas notamment des seniors qui sont déjà parmi les premiers touchés par la hausse de la CSG.
Depuis cette année, tous les foyers fiscaux dont les revenus annuels sont supérieurs à 15 000 € avaient pour obligation de
télédéclarer leurs revenus. Dans la réalité, seuls 57 % l’ont fait.
Outre des raisons écologiques évidentes et les économies réalisables, l’Etat souhaite encourager les déclarations numériques qui permettent un traitement rapide des données et favorise les ajustements et les rectifications.
Pour les couples par exemple, il est question du taux individualisé que les déclarants papier n’ont pas pu indiquer. A défaut de valeur, ce taux sera calculé à partir d’une moyenne qui ne reflète pas les écarts possibles. Ce taux concerne particulièrement les retraités dont les pensions peuvent être très différentes en fonction de l’ancienne activité. Même s’il est possible pour tous d’indiquer ce taux individualisé à posteriori par courrier ou sur Internet dès juillet, les démarches administratives et les délais supplémentaires risquent dans un premier temps de venir plomber l’impôt et donc la pension de certains retraités.
Pour Cendra Motin, députée En Marche, qui souligne un véritable défi de communication, il faut absolument accompagner les publics les plus éloignés du numérique pour que cette transition se passe dans les meilleures conditions.
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