Le pouvoir d’achat immobilier plus fort que la capacité locative dans 55 % des villes
Selon une idée reçue, il est impossible d’acheter un bien équivalent à ce qu’on loue. La location permettrait ainsi de bénéficier davantage de surface habitable que la propriété. Si cette idée se vérifie dans certaines grandes villes de France, une étude réalisée par SeLoger tend plutôt à démontrer le contraire.
La plateforme a passé au crible la taille des logements qu’il est possible de louer et d’acheter avec 1 000 euros par mois, dans les villes françaises de plus de 30 000 habitants. Dans 55 % des cas, acheter sa résidence principale s’avère plus intéressant. Un résultat surprenant qui s’explique par des prix de vente souvent plus bas que les loyers.
229 m²
Évidemment, le gain de superficie entre la propriété et la location varie selon la commune où l’on se trouve. À Montluçon (03) et à Nevers (58), il est possible de multiplier la taille de son logement par deux en passant du statut de locataire à celui de propriétaire. Plus généralement, accéder à la propriété au lieu de rester locataire permet de gagner une pièce en plus dans près de 26 % des villes sondées.
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À Paris, Bordeaux, Lyon, la tension immobilière en question
À Avignon, l’achat immobilier permet de gagner 9,7 m² supplémentaires sur la location. Ce chiffre grimpe à +12 m² à Pau et +16,2 m² à Quimper. Soit une pièce en plus environ. À Metz (+19,7 m²), Limoges (+28,4 m²) et Evreux (+39,2 m²), c’est l’équivalent de deux pièces en plus qui sont gagnées en devenant propriétaire.
Dans la plupart des villes de France, les ménages ont donc tout intérêt à acheter leur résidence principale plutôt que de la louer. Si le gain de superficie semble inattendu, il n’en reste pas moins que l’achat permet de se constituer un patrimoine, de préparer sa retraite et de ne pas verser chaque mois des loyers à fonds perdus.
Reste que dans certaines villes de France, parmi les plus importantes, l’écart entre les avantages de la propriété sur la location est plus mince, voire tend à s’inverser. Une tendance qui s’explique par une forte tension immobilière, en particulier sur le marché des transactions. À Nantes, la location permet d’accéder à un bien plus grand de 22,5 m² par rapport à la propriété. Cette proportion est de +20,4 m² à Rennes, +20,2 m² à Bordeaux, +19,4 m² à Lyon et +18,5 m² à Toulouse. À Paris, il est également plus intéressant d’être locataire avec 13,4 m² supplémentaires. Mais le prix élevé des loyers contribue à réduire l’écart.
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