Baisse d’impôt pour les Français : les ménages modestes seront les premiers concernés
Dans le cadre du Grand Débat National mis en place en début d’année en réponse à la crise des « Gilets jaunes », Emmanuel Macron avait promis une baisse d’impôt pour la plupart des contribuables français. Cette baisse vient d’être confirmée par le projet de loi de finances 2020 qui a été présenté le jeudi 26 septembre.
Pour réduire le montant de l’impôt sur le revenu, le Gouvernement a donc décidé de repenser les tranches de revenus et les taux d’imposition appliqués. Si les ménages les plus modestes, percevant les revenus annuels les plus faibles seront parmi les premiers bénéficiaires, la mesure devrait profiter à 16,9 millions de foyers pour une économie moyenne de 303 euros.
À noter que le calcul de la décote auquel peuvent prétendre les personnes célibataires dont l’impôt brut ne dépasse pas 1595 euros – 2627 euros pour un couple – est lui aussi modifié. Pour un célibataire, il faut maintenant soustraire 45,25 % de l’impôt dû à 1196 euros.
En 2020, les tranches d’imposition et certains taux appliqués seront revus à la baisse
Pas de changement du côté des plus faibles ressources. Les ménages dont les revenus annuels n’excèdent pas 9964 euros ne seront pas imposables. Pour la première tranche allant de 9964 euros à 25 405 euros (27 519 euros auparavant) de revenus annuels, le taux d’imposition est abaissé à 11 % contre 14 % actuellement. Selon le Gouvernement, 12,2 millions de foyers sont imposables dans cette tranche, la réforme devrait leur faire gagner en moyenne 350 euros.
La seconde tranche d’imposition est-elle aussi révisée et concernera désormais les revenus annuels compris entre 25 405 euros et 72 643 euros. 4,7 millions de foyers fiscaux seront imposés à 30 % de leurs revenus et bénéficieront en 2020 d’une baisse d’environ 250 € pour un couple. À noter que les ménages qui gagnent entre 25 405 et 27 518 euros annuellement étaient auparavant taxés à 14 %. À partir de 2020, ils seront donc plus lourdement imposés.
Même chose pour la tranche supérieure. Les ménages auparavant imposés à 41 % le seront toujours à ce taux mais feront leur entrée plus tôt. Cela concernera désormais les revenus annuels compris entre 72 643 euros et 156 244 euros contre 72 643 euros jusqu’à présent. Pas de changement en revanche pour les ménages les plus aisés qui gagnent plus de 156 244 euros par an et sont imposés à 45 %. Si la mesure bénéficie aux ménages les plus modestes et à certains ménages moyens, l’abaissement des seuils d’imposition pénalisent donc en revanche les plus fortunés.