La smart house, un nouveau marché porteur

Au même titre que la smart city, le concept des maisons connectées attire de plus en plus d’entreprises. Le développement des technologies facilitant notre quotidien ne cesse de croître. Les intelligences artificielles, la reconnaissance vocale ou faciale prolifèrent et s’implémentent dans nos actions les plus banales et courantes (recherche sur Internet, rédaction, sécurité du téléphone…). L’allemand Bosch annonce l’ouverture de Smart Home, une filiale spécialisée dans la maison connectée, en France pour le 1er juin. Une entrée directe sur le marché de l’hexagone avec une gamme complète de produits domotiques ce qui témoigne également de l’intérêt pour ce marché.

Un marché en pleine expansion

Le marché français de la maison connectée rapportera 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 d’après les prévisions de Statista Digital Market Outlook. Une tendance à la hausse qui augmenterait le poids de ce marché et atteindrait un milliard d’euros en 2019. Ses acteurs commencent à l’investir progressivement : le promoteur immobilier Sedelka-Europrom prévoit par exemple de faire bénéficier ses clients de son boîtier à intelligence artificielle récemment conçu, Dommee. Les géants américains Amazon et Google concurrenceront directement le promoteur avec les intelligences artificielles à reconnaissance vocale « Echo » du site de commerce en ligne, dont la sortie est prévue pour 2018, et Home de la firme de Mountain View. Cette dernière devrait entrer sur le marché dès le mois de juin.

Un assistant au plus près de notre quotidien

De multiples appareils domotiques constituant votre maison sont reliés sur un hub central, ce qui vous permet de tout contrôler depuis ce dispositif. Des fonctions basiques telles que l’allumage de votre télévision, la fermeture des volets déroulants, commander l’éclairage par le biais d’une application ou encore d’une commande vocale ; mais aussi des fonctionnalités complexes liées à la sécurité du domicile comme le contrôle des caméras de surveillance, l’analyse du détecteur de fumée etc. Au quotidien et moyennant un abonnement mensuel, certains boîtiers performants étudient le quotidien des habitants. Ainsi, l’intelligence artificielle s’adaptera aux usagers et peut anticiper certaines situations anormales et vous préviendra par sms ou mail de l’état de celle-ci. Par exemple, l’état de santé des personnes âgées, les risques de chute, l’absence des enfants après leur heure habituelle de rentrée(…) autant de situation qui pourront être analysées et prévenues.

La question de la sécurité informatique

Face à cette montée, l’entreprise Avast, spécialisée dans la sécurité informatique attire l’attention des ménages s’équipant en domotique connectée sur les piratages potentiels, un risque majeur. En effet, la plupart de ces objets ne disposent pas d’un système de sécurité suffisamment puissant pour contrer ces cyber-attaques. De ce fait, les hackeurs peuvent prendre le contrôle des routeurs installés dans les domiciles et, en changeant le logiciel interne (appelé firmware), posséder plusieurs appareils. Une pratique qui pourrait renforcer le « ransonmware » (« rançongiciel » en français) pratiqué par ces pirates et l’étendre à de nombreux ménages dans le futur.
L’actualité récente a montré que ces méthodes de demandes de rançon sont de réelles problématiques actuelles pour la sécurité informatique. Un secteur qui comptera sans doute dans l’avenir et qu’il sera passionnant de développer dans les maisons connectées.