Même si la hausse reste mesurée en 2018, les propriétaires d’un logement en France sont forcés de le reconnaître, la taxe foncière ne cesse d’augmenter au fil du temps. Cette année, elle a d’ailleurs grimpé dans 92 % des plus grandes villes françaises. Un impôt qui pèse de plus en plus lourd dans le budget des acquéreurs et qui est même dissuasif dans certaines zones géographiques.
Taxe foncière : une fiscalité de plus en plus lourde
Entre 2012 et 2017, la taxe foncière a grimpé de 11,80 % en moyenne dans les 50 plus grandes villes de France. Une évolution bien éloignée des autres indicateurs qui rythment l’économie puisque l’inflation n’a progressé que de 2,35 % sur la même période quand les loyers eux, n’ont augmenté que de 1,46 %.
Dans les faits, ces augmentations successives s’expliquent assez facilement. Tout d’abord par le calcul lui-même de la taxe foncière qui s’appuie sur 50 % de la valeur locative du bien. Avec l’augmentation des prix de l’immobilier dans de nombreuses agglomérations, la base de calcul a elle aussi augmenté en proportion. Ensuite, il ne faut pas oublier que le code général des impôts prévoit une hausse automatique annuelle de la base d’imposition. Pour la seule année 2018, cette hausse est de +1,20 %. Pour finir, certaines communes ont vu leur taxe foncière augmenter de manière exubérante par la simple hausse de la taxe sur les ordures ménagères qui figure sur la taxe foncière. Sans compter les autres taxes spéciales applicables dans certaines communes.
Alors que la taxe d’habitation est appelée à disparaître, certains propriétaires s’inquiètent de la possible réapparition d’un taux régional déjà discuté en 2016. Un taux qui viendrait plomber davantage la fiscalité des propriétaires.
Forte hausse des taux communaux et départementaux
Angers, Amiens, Nîmes, Le Havre, Grenoble, Tourcoing, Caen, Montpellier, Roubaix, Dunkerque, voici les 10 villes françaises où la taxe foncière est la plus lourde. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, prix de l’immobilier et fiscalité locale ne sont donc pas forcément liés. Pourtant, ces villes moyennes ont vu leur taxe foncière augmenter entre 3,28 % et 14,84 % en 5 ans pour atteindre par exemple le taux record de 56,42 % (taxe d’ordures ménagères comprise) à Angers.
À l’opposé du classement, on trouve les 10 villes les moins taxées que sont Paris, Boulogne-Billancourt, Nanterre, Villeurbanne, Lyon, Annecy, Vitry-sur-Seine, Aix-en-Provence, Metz et Nice.
Si l’on s’intéresse à l’augmentation de l’impôt entre 2017 et 2018, les chiffres obtenus donnent un éclairage un peu différent. Ainsi, Villeurbanne, suivi de Limoges puis Mulhouse, Vitry-sur-Seine, Rennes, Perpignan, Clermont-Ferrand, Créteil, Toulon et Besançon enregistrent les plus fortes hausses sur 12 mois. +10,9 % à Villeurbanne en tête du classement contre +1,94 % à Besançon. À Lille en revanche, la taxe foncière a baissé de 3,08 % en un an après avoir bondi de +30,01 % entre 2012 et 2017.
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