La suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des français refait parler d’elle deux semaines après les problèmes autour du calendrier d’application de l’Elysée.
De la proposition du candidat à la réalité du président
Promesse d’Emmanuel Macron lorsqu’il était candidat, la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages suscite toujours autant de questionnements. D’autant plus après les annonces contradictoires entre Matignon et l’Elysée ayant eu lieu au début du mois de juillet.
En effet, la première proposition d’application faisait mention d’une exonération par paliers entre 2018 et 2020 avant d’être remplacé par un vague « d’ici la fin du quinquennat ».
Le Premier ministre, Edouard Philippe, avait confirmé début juillet la première modalité de la suppression de la taxe d’habitation
Ce à quoi le président de la République a de nouveau affirmé son engagement pour exonérer une partie de la population de cet impôt dès le début 2018.
Exonérer la taxe d’habitation à l’ensemble des français ?
Nouveau rebondissement concernant cette fois la part des français bénéficiant de cette réforme. Lors de la conférence nationale des territoires, le président de la République a précisé qu’elle s’adresserait effectivement à 80 % des ménages français concernés mais qu’à terme il souhaiterait la suppression totale de cette taxe. Une surprise qu’il a justifié en spécifiant qu’un « impôt payé par 20% de la population n’est pas un bon impôt« .
En 2016, la taxe d’habitation a rapporté aux collectivités territoriales pas moins de 23 milliards d’euros ce qui représente 1 % du PIB français. Cela représenterait donc un certain manque à gagner assez important pour ces structures qui devront augmenter d’autres impôts si le coût de cette mesure n’est pas intégralement compensé. Aujourd’hui, 4,2 millions de français sont exonérés de la taxe d’habitation étant donné qu’ils ont un revenu fiscal inférieur à 10 000 euros par an et par part. Les personnes âgées percevant de petites retraites ainsi que ceux bénéficiant de l’allocation adulte handicapé (AAH) sont les plus concernées par cette exonération. En moyenne, les français versent 783 euros par an d’après les données de l’Insee
D’après une étude de l’OFCE, si cette exonération était mise en place des migrations géographiques seront à prévoir. L’organisme précise aussi que les classes moyennes en seraient principalement avantagées.
En savoir plus sur la taxe d’habitation
- >
Taxe d’habitation : l’impôt sera supprimé pour tous en 2023
- >
Taxe d’habitation : avec sa suppression, la taxe contre les inondations va augmenter
- >
La fin de la taxe d’habitation va-t-elle faire exploser la taxe foncière ?
- >
Suppression de la taxe d’habitation : des députés et des sénateurs saisissent le Conseil constitutionnel
- >
Macron et la taxe d’habitation : qui seront les gagnants ?
- >
Suppression de la taxe d’habitation : nouveau rebondissement pour les ménages les plus aisés
- >
Taxe d’habitation : le Gouvernement peine à sortir du labyrinthe fiscal
- >
Coronavirus : la suppression de la taxe d’habitation menacée par la baisse de la TVA
- >
Taxe d’habitation : vers une suppression pour tous en 2022 ?
- >
Suppression reportée, compensation pour les communes : de nouvelles précisions concernant la taxe d’habitation
- >
Suppression et mensualisation de la taxe d’habitation : attention à ne pas trop payer en 2020
- >
Majoration de la taxe d’habitation : les nouvelles communes concernées connues au printemps
- >
Taxe d’habitation : qui doit encore la payer en 2023 ?