Hausse des recherches de bureaux à louer ou à vendre
Une étude SeLoger bureaux & commerces met à mal les idées reçues. Celle-ci nous apprend que durant les derniers 24 mois, les recherches de location et de vente de bureaux ont été respectivement multipliées par 2,8 et 3. En contrepartie, l’offre a augmenté sur la même période, mais dans une moindre mesure : +21 % pour la location +15 % pour la vente.
Si la tendance concerne l’ensemble du pays, certaines régions plus que d’autres ont vu la demande de location de bureaux exploser. C’est le cas en Normandie où elle est 6 fois supérieure à la demande d’avant la crise sanitaire. Même chose dans le Grand Ouest où l’offre a augmenté de 30 % dans le même temps. Dans les Hauts-de-France, la demande a été multipliée par 4 et l’offre a augmenté de 50 %.
Immobilier tertiaire : la crise du covid a modifié les attentes
La demande de bureaux à louer ou à acheter a augmenté, mais elle a également évolué. Comme le relève SeLoger, 50 % des professionnels déclarent avoir repensé le périmètre de leurs recherches depuis la crise du Covid. Lorsqu’il s’agit de bureaux équipés, les recherches portent à 43 % sur une offre de location. Lorsqu’il s’agit de bureaux vides en revanche, les recherches portent à 50 % sur un achat.
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Pour cette seconde option, les investisseurs voient en l’immobilier tertiaire une opportunité de réaliser un placement à faible coût en raison de la situation économique et sanitaire. Pour la location, la recherche est davantage motivée par le souhait de disposer de locaux modernes, qui pourront être modulés en cas de nouvelle crise.
Comme pour les bureaux, la crise du covid a modifié les attentes et les craintes en matière de recherche de commerces. Les professionnels consacrent du temps à la réflexion avant de prendre contact avec les agences. Les annonces sont consultées deux fois plus avant le passage à l’acte.
Bureaux, SCPI, logistique : des marchés dynamiques
Dans la même veine, le magazine Les Echos nous apprenait en mars 2021 que les SCPI (société civile de placement immobilier) et les OPCI (organisme de placement collectif immobilier) grand public avaient bien résisté à la crise avec un volume de collecte inférieur de 30 % par rapport à 2019, mais supérieur de 10 % par rapport à 2018. Avec un rendement moyen de 4,18 %, la pierre-papier promet de belles opportunités pour qui décide d’investir dans le commerce, l’hôtellerie ou le bureau, qualifié d’« actif incontournable ».
Aujourd’hui, c’est davantage le marché de la logistique qui semble porter l’immobilier tertiaire. 20 % des professionnels interrogés déclarent d’ailleurs avoir accentué leurs recherches sur ce segment pour rentabiliser leur investissement. La demande porte sur les entrepôts logistiques (multipliée par deux en deux ans), les locaux d’activité (multipliée par 2,5 en deux ans) et les locaux de stockage (en hausse de 25 % en deux ans). En raison de la forte hausse de la demande, les transactions sont logiquement plus longues.
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